Dans le cadre de ses recherches, Letizia Lusuardi, doctorante à l’ED 267 Arts&Médias (UMR THALIM) de l’Université Sorbonne-Nouvelle à Paris et à l’Université IULM à Milan, a réalisé en 2023 un travail d’identification et de partition de Le Livre d’image (2018), dernier film de Jean-Luc Godard, composé de citations d’archives (found-footage) provenant de films, de peintures, de programmes télévisés, de photographies, de livres ou de compositions musicales.
La partition, découpant le film en séquences temporelles, prend la forme d’un tableau où chaque moment du film est décrit selon quatre catégories: les images, les écrits, les pistes musicales et enfin les voix off. Ce modèle est repris du travail sur Histoire(s) du cinéma (1989-99) réalisé et publié sur un site internet en 2006 en open access par Céline Scemama, en collaboration avec l’Université Panthéon Sorbonne.
Outre l’accès libre à la partition du film, cette publication sur site internet permet aux utilisateurs enregistrés de compléter le travail d’identification, ou de suggérer des modifications (environ 80% des œuvres citées sont pour l’instant identifiées). Ceci répond à une volonté d’encourager les pratiques d’interaction et de science participative.
Ce site, développé selon les principes F.A.I.R., est hébergé par la TGIR huma-Num, dans un but de partage et de pérennisation des données de la recherche. Il a été développé en collaboration avec Amal Guha, ingénieur de recherches CNRS, Philippe Agbati, étudiant en informatique à l’IUT Paris Rives de Seine de l’Université Paris-Descartes et stagiaire auprès du laboratoire THALIM, et Valentin Le Moign, pour le collectif Figures Libres, en charge de la conception graphique et du suivi de développement.
Ce projet a pu être réalisé grâce au financement reçu en 2023 à la suite d’un appel à projets en Humanités Numériques – Science & Société de la Direction de la Recherche, de la Valorisation, et des Etudes Doctorales (DiRVED) de l’Université Sorbonne-Nouvelle, et grâce au soutien de l’unité mixte de recherche 7172 THALIM (Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité).
Images | Voix Off et In | Bande Son | Écrits | ||
---|---|---|---|---|---|
Introduction
|
|||||
0’00 |
Noir. |
|
|
|
|
0’02 |
Logo de la société de distribution Kino Lorber. |
|
|
|
|
0’10 |
Noir. |
|
|
|
|
0’13 |
Palme d'Or avec inscrit en-dessous « Festival de Cannes 2018 Spécial ». |
|
Bip sonore |
|
|
0’18 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
0’23 |
Détail de la main. |
|
Id. |
|
|
0’26 |
Noir. |
|
Id. |
Les maîtres du m |
|
0’30 |
Noir. |
|
Id. |
s du monde |
|
0’35 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
0’41 |
Mains de Jean-Luc Godard, au travail à la table de montage, avec une pellicule. |
Il y a les 5 doigts, les 5 sens, les 5 parties du monde, oui les 5 doigts de la fée. Mais tous ensemble ils composent la main. |
Id. |
|
|
01’04 |
Main écrivant au tableau « Un ruisseau d’ombres / A brook of shadows ». |
Et la vraie condition de l’homme c’est de penser avec ses mains. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
01’17 |
Détail de La Main, Alberto Giacometti (1947) allant vers le haut. |
|
Id. et début du Quintette avec piano, Op. 18 - I. (1944), Mieczysław Weinberg. |
L’image |
|
01’23 |
Mains de personne enchaînée allant vers le bas et touchant le sol. |
|
Id. |
viendra |
|
01’29 |
Main levée vers le haut. |
|
Id. |
Oh ! Temps |
|
01’40 |
Personne coupant en deux les yeux d’une dame avec un rasoir. |
|
Silence. |
|
|
01’43 |
Noir. |
|
Id. |
Archive s et morale. |
|
01’48 |
Saturé : maisons avec des arbres. Détail d’un tableau d’André Derain. |
|
Quintette avec piano, Op. 18 - I (1944), Mieczysław Weinberg. |
Casa Azul Films |
|
01’53 |
Noir. |
|
Id. |
Ecran noir production En surimpression, écrit à la main : |
|
01’55 |
Saturé et surexposé : fragments de pellicule sur fond blanc. |
|
Id. |
|
|
01’58 |
Tableau avec femmes dans la rue entre des maisons. |
|
Id. |
|
|
02’00 |
« Le Livre d’ » écrit à la main à la peinture à l’huile rouge, et « image » écrit en blanc sur fond noir et bleu foncé, toujours coloré à la peinture à l’huile, avec une applique de couleur épaisse et très visible. |
Bon, va me chercher les livres. On va jeter un coup d'œil. |
Silence. |
C'est que pour ne pas faire caca, il aurait fallu. Extrait de Pour en finir avec le jugement de Dieu (1948), Antonin Artaud. |
|
02’06 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
02’08 |
Noir. |
|
Id. |
Image et Parole |
|
02’11 |
Surexposé et saturé : pellicule entraînée par une bobine en rotation. |
Scott Walker in 2006, Orpheus has returned from the underworld. What happened on his long long journey ? Who is this man ? |
Cossacks Are (2006), Scott Walker. |
|
|
02’31 |
Noir. |
C’est que pour ne pas faire caca |
Silence. |
|
|
02’34 |
Homme (avec une casquette de marin) visant dans une caméra (probablement photographie de Friedrich Wilhelm Murnau). |
il aurait fallu qu'on. |
Cossacks Are (2006), Scott Walker. |
Tabou |
|
02’38 |
Couverture du livre de C. F. Ramuz, Les signes parmi nous. |
|
Silence. |
|
|
02’42 |
Noir. |
|
Cue, Scott Walker (2006). |
Les prophètes |
|
02’46 |
Homme sautant une épée à la main sur un autre homme. |
|
Id. |
|
|
02’47 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
02’48 |
Homme en assassinant un autre à coups d’épée, puis sautant d’un mur, imitant un oiseau. |
|
Cri du coq. (Logo de Pathé). |
|
|
02’51 |
Petite enfant à la tête levée et aux mains ouvertes. |
|
Silence. |
|
|
Première partie
|
|||||
Remakes
|
|||||
02’55 |
Noir. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - IV. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
1 |
|
03’00 |
Explosion d’une bombe atomique : Boum ! |
écrit dans une nuit d’orage |
Id. |
|
|
03’04 |
Femme aidant un homme à s’éloigner d’une maison. |
les affaires spéciales de police marchent de front avec |
Id. |
|
|
03’08 |
Logo représentant un atome. |
les mesures les plus générales de la politique. |
Id. |
|
|
03’12 |
Femme aidant un homme à s’éloigner d’une maison sur une plage. |
Les fautes morales s’y confondent avec les crimes d’État. |
Id. |
|
|
03’17 |
Vassili Semionovitch Grossman écrivant au tableau. |
C’est évidemment là, et évidemment le coloris aussi que les peintres en tiraient. La forme, le dessin, les gros axes, les cadrages, les directions, le mouvement (Pierre Guyotat). |
Silence. |
|
|
03’24 |
Noir. |
On accomplirait l’acte rédempteur, si l’on pourrait conduire la critique jusqu’à la mort volontaire, sagement désespérée, de notre penser / parler. |
Id. |
|
|
03’37 |
Noir. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
1 Remakes |
|
03’42 |
Femmes sortant d’un taxi ouvert par un concierge, homme lisant un papier. |
garder l’apparence de la vie Comme le cinéma aussi, il faut que tout soit, |
Id. e Cue (2006), Scott Walker. |
|
|
04’04 |
Au ralenti, et plus tard accéléré : deux dames accompagnées à une voiture par un concierge sous un parapluie. |
il faut que tout parle. (Pierre Guyotat). |
Silence, puis moteur de voiture, et pas sur le sol accompagnés de rires de femmes. |
|
|
04’27 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
04’29 |
Homme parlant avec une femme. |
Johnny : Don’t go away. |
Bande son de Johnny Guitar (1954), Nicholas Ray. |
|
|
04’36 |
Noir. |
Johnny : Tell me something nice. |
Id. |
|
|
04’48 |
Homme parlant avec une femme. |
Vienna : All those years I’ve waited … |
Id. |
|
|
05’05 |
Noir. |
- Dites des mensonges. |
Silence. |
|
|
05’10 |
Homme parlant avec une femme. Le petit soldat (1947), Jean-Luc Godard. |
que vous n’êtes pas triste que je parte. |
Id. et piano. |
|
|
05’38 |
Noir. |
Je ne vous embrasse pas tendrement. |
Id. |
|
|
05’45 |
Homme parlant avec une femme. |
|
Id. |
|
|
05’50 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
05’55 |
Adolescents faisant des exercices militaires sous la supervision de soldats. |
|
Id. |
|
|
05’59 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
06’00 |
Adolescents faisant des exercices militaires sous la supervision de soldats. |
|
Id. |
|
|
06’03 |
Militaires en rang observés par un commandant. |
|
Id. |
|
|
06’07 |
Jeunes gens marchant à la manière de chiens, entourés de soldats les nourrissant. |
|
Aboiements et halètements de chiens. |
|
|
06’17 |
Noir. |
- Mangia, sù ! |
Silence. |
|
|
06’28 |
Noir. |
|
Id. |
1 Remakes |
|
06’31 |
Soldats djihadistes tirant à la mitraillette. |
|
Mitraillette. |
|
|
06’33 |
Blanc |
|
Silence. |
|
|
06’37 |
Soldats djihadistes tirant à la mitraillette. |
Bruit de manipulation d'une arme. |
Id. |
|
|
06’44 |
Soldats déplaçant des cadavres et soignant des femmes torturées. |
Les américains s’efforcent de réanimer cette combattante |
Bande son de Vrai faux passeport (2006), Jean-Luc Godard. |
|
|
07’05 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
07’08 |
Hélicoptère. |
pour sans doute l’interroger. Qu’en tireront-ils ? (fois 2) |
Id. |
|
|
07’13 |
Soldats déplaçant des cadavres et soignant des femmes torturées. Vrai faux passeport (2006), Jean-Luc Godard. |
Des insultes, des chants communistes ou simplement des cris de douleur. |
Id. |
Patrie |
|
07’17 |
Soldat menaçant une femme et un enfant avec une carabine. |
Faites la partir. Pas dans la cuisine. Mettez-vous sur la chaise ! Tournez-vous ! |
Silence. |
|
|
07’43 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
07’44 |
Enfant sur une pelouse écoutant de la musique. Homme apprenant à nager à une femme. |
|
Bande son de Les hommes les dimanches (1930), Robert Siodmak et Edgar George Ulmer. |
|
|
07’51 |
Deux hommes avec un scooter suivant deux femmes qui se promenant dans la rue. |
Alors on se promène ? Vous n’avez pas peur toutes seules ? Vous habitez chez vos parents ? Alors vous habitez chez papa et maman ? |
Silence. |
|
|
08’09 |
Noir. |
Chez papa et maman ? |
Id. |
|
|
08’12 |
Avion de guerre |
|
Id. |
|
|
08’13 |
Requin émergeant de l'eau, la gueule grande ouverte. |
|
Id. |
|
|
08’14 |
Noir. |
|
Id. |
1 |
|
08’16 |
Empilement de cadavres. |
|
Id. |
|
|
08’19 |
Homme tuant un cheval. |
Il est presque impossible d’abolir |
Id. |
|
|
08’24 |
Noir. |
la réciprocité entre les hommes. |
Id. e Cue (2006), Scott Walker. |
L’une part la décision et (Vladimir Ilitch Lénine). |
|
08’31 |
Hibou, fondu avec un homme battant des paupières et les frottant successivement. |
|
Cue (2006), Scott Walker. |
|
|
08’36 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
08’43 |
Hommes essayant de prendre la fuite et se faisant tirer dessus. Certains meurent. Hommes lançant dans la mer des prisonniers attachés. |
Accadeva nell’inverno del 1944. All’inizio della primavera la guerra era finita. |
Mitraillette, personnes tombant dans l'eau. |
|
|
09’06 |
Surexposé : djihadistes tirant sur des hommes, et les lançant à la mer. |
|
Silence. |
|
|
09’13 |
Surexposé et saturé en tons rouges : mer. |
|
Id. |
|
|
09’15 |
Un homme et une femme traversant en courant le corridor de Vasari à Florence. En surimpression, La belle et la bête (1946), Jean Cocteau. |
S’il vous plaît (fois 7) |
Ressac de vagues. |
|
|
09’23 |
Noir. |
Devenir immortelle ne vous intéresse vraiment pas ? |
Id. |
RIM (AK) ES |
|
09’27 |
Homme se jettant à la mer pour sauver une femme voulant se suicider. |
- Immortelle, quoi ça sert ? |
Id. |
|
|
09’44 |
Noir. |
je ne suis pas comme vous. |
Id. |
|
|
09’47 |
Surexposé et au ralenti : homme transportant le corps d’une femme ayant risqué de se noyer. |
- Fière, et orgueilleuse avec ça. |
Id. |
|
|
09’49 |
Femme à la plage et homme naigeant dans la mer. |
- Oui, fière, si je me compare. |
Id. |
|
|
09’56 |
Caméraman assis sur une dolly. |
|
Id. |
|
|
09’58 |
Visage d’une femme. |
Et humble, si je me considère. |
Id. |
|
|
10’12 |
Homme déposant une femme par terre au bord d’un lac. |
C’est notre première dispute, et je t’aime. |
Id. |
|
|
10’19 |
Deux personnes marchant à quatre pattes sur le sol au milieu de l'eau. |
|
Silence. |
|
|
10’25 |
Noir. |
|
Quintette avec piano (1944), Op. 18 - I (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
10’27 |
Images d’archives : signature de l'armistice de la Seconde Guerre mondiale le 8 mai 1945. En noir et blanc, puis en couleurs. |
|
Id. |
|
|
10’37 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
10’39 |
Images d’archives de la chaîne de télévision francaise Planète : folle fêtant, drapeau Etatsunien à la main. |
|
Id. et silence. |
|
|
10’41 |
Assignat de 25 sols. (Papier monnaie fiduciaire d’échange, instaurée sous la Révolution française par la loi du 4 janvier 1792). |
On a signé, ah signé, assigné, assigné, assignats. (Jean-Luc Godard) |
Silence. |
|
|
10’55 |
Noir. |
Vous vous souvenez de José. républicain espagnol ? Avec les communistes j'irai jusqu'à la mort. |
Id. |
|
|
11’00 |
Hommes posant un livre sur la tête d’un homme allongé et plaçant le bout de l'index et du majeur sur sa couverture. |
Avec les communistes j'irai jusqu'à la mort mais je ne ferai pas un pas de plus. |
Id. |
|
|
11’21 |
Enfants jouant du violon. |
|
Orchestre. |
|
|
11’26 |
Photographie d’Inès Armand, femme politique communiste. |
|
Silence. |
|
|
11’30 |
Avec des couleurs surexposées et saturées : groupe de personnes avec drapeaux et armes. |
|
Id. |
|
|
11’32 |
En noir et blanc et surexposé : groupe de personnes avec drapeaux et armes. |
Les aventures. Encore un rouge. Dernier, le rouge. |
Id. |
|
|
11’35 |
Alternance en clignotant de photos en couleur d’Hitler, et d’une dame marchant, un enfant dans les bras. |
- C’est lui qui a commencé, et c’est la vérité. |
Id. |
|
|
11’40 |
Noir. |
Tais-toi Cassandre ! |
Id. |
|
|
11’42 |
Femme pleurant. |
|
Id. |
|
|
11’45 |
Mains tournées vers la lumière. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
Les soirées de Saint-Pétersbourg
|
|||||
11’48 |
Noir. |
|
Id. |
2 |
|
11’53 |
Jeune fille dansant à un bal. |
|
Instruments à cordes : bande son de Guerre et paix (1967), Sergueï Bondartchouk. |
|
|
11’55 |
Soldats à cheval, pendant une bataille. |
|
Silence et Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
12’06 |
Surexposé, puis perturbé par des scintillements, des taches noires ou des taches blanches surexposées : nobles entrant dans une salle de bal. |
|
Entrance of Tsar Alexander (Polonaise) : bande son du film Guerre et paix (1967), Sergueï Bondartchouk. |
|
|
12’45 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
12’47 |
Enfants luttant à coups de bâton. |
La guerre est là. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
13’03 |
Femme allongée sur le dos devant un homme regardant la mer. |
- La voyez-vous, Péguy, dit-elle. |
Ressac de vagues. |
|
|
13’13 |
Noir. |
Nous n'avions que du livre à mettre dans du livre. |
Silence. |
|
|
13’17 |
Surexposé : bateaux naviguant en mer. |
Que serait-ce quand il faut dans un livre, dans du livre, mettre de la réalité ? Et au deuxième degré quand il faut, dans la réalité, |
Id. |
|
|
13’29 |
Cannon visant une voiture. |
mettre de la réalité. |
Id. |
|
|
13’31 |
Femme se posant la main sur la tête. En alternance : canon visant une voiture. |
Qu'arrive-t-il toujours mon ami ? |
Piano. |
|
|
13’34 |
Voiture militaire passant devant une folle. |
|
Id. |
|
|
13’36 |
Noir. En alternance : femme se posant la main sur la tête. |
Le soir tombe, les vacances finissent. |
Id. |
|
|
13’43 |
Homme torturé au chalumeau. |
Il me faut une journée pour faire l'histoire d'une seconde. |
Id. |
|
|
13’46 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
13’51 |
Détail surexposé : Reporter, et ombre d’un soldat au fusil. |
Il me faut une année pour faire l'histoire d'une minute. |
Id. |
|
|
13’57 |
Reporter, et ombre d’un soldat au fusil. |
Il me faut une vie pour faire l'histoire d'une heure. |
Id. |
|
|
14’05 |
Noir. |
Il me faut une éternité pour faire l'histoire d'un jour. (Julie Delpy). |
Id. |
|
|
14’08 |
Hélas pour moi (1993), Jean-Luc Godard. |
- Au revoir Ludovic, vous allez à la guerre ? |
Au violon : bande son d’Hélas pour moi (1993), Jean-Luc Godard. |
|
|
14’25 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
14’28 |
Homme lançant une lance dans le dos d'un autre homme. |
|
Id. puis silence. |
|
|
14’32 |
Djihadistes tuant d’une une voiture des gens dans la rue. |
|
Silence. |
|
|
14’35 |
Homme transpercé par un javelot. |
Quel horreur (fois 3) |
Mitraillette, voitures. |
|
|
14’42 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
14’45 |
Maison en flammes. |
C'est à Saint Petersburg |
Violon. |
|
|
14’51 |
Nobles habillés pour une fête de carnaval. Guerre et paix (1967), Sergueï Bondartchouk. |
que de Maistre écrivait les soirées... A la veille de la bataille de la Moskova, il écrivait : « Les fléaux, les malheurs, les divisions, les tortures sont la punition de la méchanceté de l’homme corrompu par le péché. Le bourreau est la pierre angulaire de la société @ l’exécuteur de l’expiation divine. |
Id. |
|
|
15’17 |
Photo d’une voiture avec militaires. |
C'est lui |
Id. |
|
|
15’19 |
Montage en surimpression : photo d’une comtesse. My Official Wife (1926), Paul L. Stein. |
qui nous renvoie à notre juge naturel... Sa mission est sacrée. |
Id. |
|
|
15’22 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
15’26 |
Militaires sur un champ de bataille, explosions. |
Le ciel ne peut être apaisé que par le sang. L’innocent peut payer pour le coupable. (Jean Luc Godard). |
Id. et batterie |
|
|
15’33 |
En noir et blanc : homme traînant un chargement. |
|
Silence, puis Concerto pour Violoncelle et cordes : part II. Longing (2008), Dobrinka Tabakova. |
|
|
16’02 |
Photo du tombeau de Rosa Luxemburg. |
|
Id. |
|
|
16’09 |
En superposition : soldats tirant une femme à la bouche ouverte. |
|
Silence. |
|
|
16’12 |
Cheval dans un cimetière. Documentaire Shoah, les oubliés de l’histoire (2014), Véronique Lagoarde-Ségot, par la chaîne de télévision Histoire. |
|
Id. |
|
|
16’18 |
Femme gisant sur le dos, devant un homme regardant la mer. |
|
Vagues et cris de mouettes. |
|
|
16’50 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
16’54 |
Détail saturé et surexposée : photographie d’une femme à terre, blessée, un chien mort à ses côtés. |
|
Id. |
|
|
16’56 |
Saturé, puis pris depuis le toit d'un réservoir : soldats traversant une rivière, les armes au-dessus de la tête. |
|
Id. |
|
|
17’05 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
17’08 |
Tableau représentant Joseph de Maistre, père de la philosophie contre-révolutionnaire, et critique important des idées des Lumières. |
Au cours de la soirée, le comte Joseph de Maistre grand croix de l'ordre de saint Maurice et de Lazare, continua… |
Id. |
|
|
17’16 |
Saturé : bombardements aériens. |
|
Explosions et avions. |
|
|
17’27 |
Voyage dans la steppe à l’arrière d’un camion : une femme et un enfant, la tête recouverte d’un foulard @ sur la route poussiéreuse, l’ombre d’autres camions passant dans la perpendiculaire à l’horizon. |
|
Concerto pour Violoncelle et cordes : part II. Longing (2008), Dobrinka Tabakova. |
La terre |
|
17’33 |
Femme poursuivie et attaquée par un groupe d'hommes. |
continua ses phrases les plus folles. Ainsi s’accomplit sans cesse la grande loi de la destruction des êtres vivants. La terre entière continuellement imbibée de sang n’est qu’un autel immense où tout ce qui vit |
Silence. |
|
|
17’56 |
Femmes traversant une ville détruite dont les bâtiments s'effondrent devant elles. |
doit être immolé, sans fin, sans mesure @ |
Id. |
|
|
18’02 |
En couleur : femme au bord d'une route, le visage défiguré par des coups. |
Où tout ce qui vit doit être immolé, sans fin, sans mesure, sans relâche jusqu'à la consommation des choses, jusqu'à l'extinction du mal. |
Id. |
|
|
18’15 |
Voitures de police djihadistes défilant dans les rues, avec des drapeaux noirs. |
D’ici un mois, les brigades allaient devoir quitter le pays. Une fois de plus, nous comprîmes à quel point |
Id. |
|
|
18’19 |
Voiture avec des soldats armés de fusils passant au milieu d'une rue avec des gens autour. |
nous n’avions pu imaginer que la guerre finisse sans que nous remportions la victoire. La guerre est donc divine en elle-même. |
Id. |
|
|
18’28 |
Noir. |
La guerre, la guerre est donc divine en elle-même, parce que c'est une loi du monde. |
Id. |
Délivrance |
|
18’35 |
Photos d'avions de chasse en vol. |
|
Id. |
|
|
18’37 |
Saturé : bombes et explosions. |
Qui pourrait douter que la mort trouvée dans les combats n’est de grand privilège et qui pourrait croire que les victimes de cet épouvantable |
Id. |
|
|
18’47 |
Photo d'une petite fille demandant désespérément de l'aide à un soldat. |
jugement aient versé leur sang en vain. La guerre est donc divine dans la gloire mystérieuse qui l'environne, et dans l'attrait non moins |
Id. |
|
|
19’07 |
Noir. |
inexplicable qui nous y porte. |
Id. |
|
|
19’11 |
Enfants jouant à la guerre. |
|
Id. |
|
|
19’21 |
Saturé : voiture passant avec un drapeau étasunien. |
|
Id. |
|
|
19’24 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
19’26 |
Femme militaire. |
En fin de soirée, encore ces mots de représentants de la diplomatie française |
Id. |
|
|
19’33 |
Noir. |
à Saint-Petersburg. |
Id. |
|
|
19’36 |
Au ralenti : politiciens débattant dans une assemblée. |
En fin de soirée, encore ces mots de la diplomatie française à Saint-Petersburg. |
Id. |
|
|
19’43 |
Détail : homme et femme pleurant. |
Mais c’est précisément parce que la révolution qui s’y passe est le comble de l’absurdité et de la corruption morale... (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
19’49 |
Chien. |
|
Id. |
|
|
19’57 |
Homme en voiture roulant très vite. |
et Malraux dira plus simplement transformer notre apocalypse en armée ou crever, c’est tout. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
20’07 |
Noir. |
Transformer notre apocalypse en armée |
Id. |
|
|
20’09 |
Saturé et en tons verts et jaunes : canard attaqué par un crocodile, et tentant de s'échapper. |
ou crever, c’est tout. |
Id. |
|
|
20’13 |
Lapin touché par un coup de feu. |
|
Coup de feu. |
|
|
20’21 |
Photos de trois indiens à cheval au bord d'une rivière, dans un quartier industrialisé. |
Laissez-moi seul. Tout seul, vous entendez ? Je ne demande rien à personne moi. |
Silence. |
|
|
20’26 |
Rangée de personnes pendues ensemble. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
Ces fleurs entre les rails dans le vent confus des voyages
|
|||||
20’28 |
Noir. |
|
Id. |
3. (Joseph Maria Rilke). |
|
20’41 |
Petite fille sur le quai regardant le passage d'un train. |
|
Piano. |
|
|
20’42 |
En négatif et passé en noir et blanc : train à vapeur passant. |
- What’s coming ? |
Id. |
|
|
20’45 |
Images du 19ème siècle : passagers montant dans un train. |
- Oh is gonna arrive the train ? |
Id. |
|
|
20’59 |
Noir. |
- Here he comes ! |
Id. |
|
|
21’03 |
En négatif, passé en noir et blanc, clignotant sur les images originales : train à vapeur passant. |
|
Train en approche. |
|
|
21’05 |
Noir. |
- Oooh |
Id. |
|
|
21’07 |
Saturé : fleurs. |
|
Silence. |
|
|
21’09 |
Hommes jetant des pierres sur un train venant de passer. |
- lui jette la première pierre ! |
Id. |
|
|
21’14 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
21’19 |
Passagers d'un train s'installant dans leurs cabines avant le départ. |
Compartment B, Lucienne Mirbeau, birthplace Lyon France, occupation secretary. Compartment C, Herr Otto Franzen, birthplace, Frankfurt, Germany. Once a German industrialist, now a dealer in scrap iron. Compartment D, unoccupied, but being held for a person of importance. Compartment E, James Sterling of Liverpool, former occupation, soldier, present occupation, school teacher. Lieutenant Maxim Kiroshilov, birthplace Moskow, defender of Stalingrad, now military aide, Russian occupation authorities. Compartment F, Hneu Perrault, Paris, once a member of the French Underground, now a man of commerce. |
Id. |
|
|
22’27 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
22’30 |
Train à vapeur en approche traversant un bois sous la neige. |
Il était environ neuf heures du matin |
Id. |
|
|
22’38 |
En couleurs : gens poursuivant un train en partance. |
c’était à la fin de novembre, par un temps de dégel. Le train de Varsovie filait à toute vapeur vers Petersburg. |
Id. |
|
|
22’42 |
Suresposé et passé en noir et blanc : Femmes nues au sauna. |
L’humidité et la brume étaient telles que le jour avait peine à percer. |
Id. |
|
|
22’51 |
Deux enfants devant un train en partance. |
À dix pas à droite et à gauche de la voie, on distinguait malaisément quoi que ce fût par les fenêtres du wagon. (Jean Luc Godard). |
Id. puis trains et foule dans une gare. |
|
|
23’23 |
Noir. |
Quand un siècle |
Silence. |
|
|
23’28 |
Photo d'une femme en robe rose. |
se dissout lentement dans le siècle suivant |
Id. |
|
|
23’34 |
Enfants photographiant un canard. |
quelques individus transforment les moyens de survie anciens en moyens nouveaux. Ce sont ces derniers que nous appelons arts. |
Id. |
|
|
23’44 |
Photo de Louis-Ferdinand Céline. |
La seule chose qui survit à une époque |
Id. |
|
|
23’50 |
Surexposé : maisons blanches cubiques. |
c'est la forme d'art qu'elle s'est créée. Aucune activité ne deviendra un art |
Id. |
|
|
23’56 |
Saturé : personnes assises à des tables en terrasse d'un bar. |
avant que son époque ne soit terminée. Ensuite |
Id. |
|
|
24’00 |
Fragment surexposé. |
cet art disparaîtra. (Jean Luc Godard). |
Id. |
Le roi Saint Louis |
|
24’05 |
Femme traversant un train bondé. |
- C’est pire que dans le métro. |
Das Buch der Klange I - XII, V (1999), Hans Otte. |
|
|
24’46 |
Train prenant un virage. |
- Suivez - moi Monsieur. |
Silence. |
|
|
25’02 |
Cadavres le long de voies ferrées. |
- Rien. Si vous dormez, si vous rêvez, acceptez vos rêves. C'est le rôle du dormeur. |
Id. |
|
|
25’08 |
Couple dans un train regardant par la fenêtre. |
Elle était devenue terrible, la langue de Goethe, quand on l'entendait dans la nuit des petites gares russes. (Jean Luc Godard). Femme [traduction du dialecte tunisien]: Homme (traduction du dialecte tunisien): |
Id. |
|
|
25’53 |
Femme marchant et trébuchant parmi des soldats campant par terre après une catastrophe ferroviaire en Inde. |
|
Nombreuses personnes parlant et criant. |
|
|
26’00 |
Homme aidant une femme à sortir par la fenêtre d'un wagon de train. |
Nous voulons voyager, sans vapeur, et sans voile, faites, pour égayer l’ennui de nos prisons, passer sur nos esprits tendus comme une toile, vos souvenirs avec leur cadre d’horizon. (Julie Delpy). |
Silence et Le Clavier bien tempéré 1, BWV 846 - 869 (1722), Johann Sebastian Bach. |
|
|
26’30 |
Train en Afrique avec autour des femmes et hommes vendant des fruits et vêtements dans un marché. Enfants suivant un train qui s’éloigne. |
|
Personnes parlant et criant. En arrière-plan sonore : tambours. |
|
|
26’46 |
Homme et femme mangeant assis sur les sièges d'un train. |
|
Silence. |
|
|
26’48 |
Passagers dans un wagon. |
|
Accordéon. |
|
|
26’50 |
Homme parlant de manière animée à une femme dans un train. |
|
Sifflement de la vapeur s'échappant d'un train. |
|
|
26’53 |
Passagers à l'intérieur d'une voiture. |
|
Accordéon, voix de personnes qui discutent. |
|
|
26’55 |
Groupe de personnes à l'intérieur d'une voiture, jouant de l'accordéon. |
|
Id. |
|
|
26’56 |
Noir. |
Les voix de la séquence précédente continuent |
Id. |
|
|
27’00 |
Train passant au ralenti avec un drapeau nazi. |
|
Silence et train passant. |
|
|
27’05 |
Train traversant lentement un marché en Chine. |
|
Silence. |
|
|
27’07 |
Saturé : fleurs. |
|
Rising Grace (2016), Wolfgang Muthspiel. |
|
|
27’17 |
Noir. |
|
Silence. |
Sous les yeux de l’occident. |
|
27’19 |
Personne en tuant une autre dans un train. |
|
Vapeur s'échappant d'un train. |
|
|
27’23 |
Soldat tirant sur d'autres soldats, au-delà d'une barricade. |
|
Tirs de pistolets et mitraillettes. |
|
|
27’25 |
Au ralenti : homme et femme passant dans le couloir d'un train. Terror by night (1946), Roy William Neill. |
Mais enfin dites-moi pourquoi vous avez fait de l’espionnage ? |
Silence. |
|
|
27’36 |
Noir. |
- D’entrer dans son organisation ? Non Michel. |
Id. |
|
|
27’45 |
Vapeur sortant d'un train prenant un virage. |
|
Sifflet, puis passage d'un train. |
|
|
27’50 |
Homme regardant une femme boire, au restaurant d'un train. |
Deux discours prononcés par George Steiner et Cornelius Castoriadis se chevauchent : |
Silence. |
|
|
27’54 |
Enfant regardant par la fenêtre d'un train des wagons militaires transportant des réservoirs. |
Pour qu'il y ait vraiment des individus, il faut que la collectivité bouge, et pour que la collectivité bouge il fera exactement la même chose que les autres, ce que les autres |
Id. |
|
|
28’11 |
Au ralenti : femme dans le vagons d’un train. |
- Come va a New York ? Va bene ? |
Train. |
|
|
28’14 |
Hommes parlant en regardant par la fenêtre d'un train. |
- Non avresti fatto che il tuo dovere. |
Id. |
|
|
28’35 |
Femme entrant dans un wagon de train, hommes se retournant pour la regarder. |
|
Image The Fog Dirappearing (2016), Tord Gustavsen. |
|
|
29’03 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
29’07 |
Cheval et cavalier au galop, derrière un train. |
|
Id. |
|
|
29’10 |
Homme passant la main sur un vinyle et écoutant la musique qui s'en dégage. |
|
Silence et Concerto Grosso No. 4 (1988), Alfred Schnittke. |
|
|
29’16 |
Cheval et cavalier au galop, le long d’un train. |
|
Id. |
|
|
29’22 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
29’24 |
Chameau reniflant les rails d'un train, train traversant une prairie déserte. |
|
The Fog Disappearing (2016), Tord Gustavsen. |
|
|
29’31 |
Paysage vu d'un train. |
j'avoue qu'avant d'embarquer à bord |
Voix masculine accompagnée au piano. |
|
|
29’36 |
Saturé et surexposé : train avançant. |
de ce vieux |
Id. |
|
|
29’39 |
Montage en superposition : rose. |
j'ai scruté la météo |
Id. |
|
|
29’42 |
Passage du métro. Superposé : femme semblant avoir été heurtée par un train. |
j'ai longtemps flâné |
Id. et silence. |
|
|
29’45 |
Dessin : femme vue de dos. |
|
Silence. |
|
|
29’50 |
Noir. |
Eux tous |
Fratres pour 12 violoncelles (1977), Arvo Pärt. |
|
|
29’53 |
Hommes saluant joyeusement des deux mains, depuis un train. |
enfilés sur le fond |
Id. |
|
|
29’57 |
Femmes courant. |
Du vert luxuriant. |
Id. |
|
|
30’00 |
Saturé : paysage vu depuis la fenêtre d’un train. |
De l’été. |
Id. |
|
|
30’03 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
30’04 |
Homme courant le long d'un train. |
Et l’embrasement |
Id. |
|
|
30’06 |
Au ralenti : homme s'approchant d'une femme assise dans une grange devant un brasier. |
|
Id. |
|
|
30’07 |
Foule d'hommes se pressant pour monter dans un train. |
Royal |
Id. |
|
|
30’10 |
Saturé : trains miniatures passant sur une ligne de chemin de fer. Toccata for Toy Trains (1957), Charles and Ray Eames. |
de l'automne. |
Id. |
|
|
30’15 |
Noir. |
avant que ne fleurisse |
Id. |
|
|
30’19 |
Fille faisant de l'escrime devant un projecteur montrant une cathédrale gothique. En montage clignotant : cameraman sur un dolly. |
à nouveau |
Id. |
|
|
30’30 |
Homme se traînant le long d'une voie ferrée. |
|
Train en approche. |
|
|
30’33 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
30’36 |
Homme se traînant le long d'une voie ferrée, et essayant de ne pas être écrasé par un train en approche. |
|
Id. |
|
|
30’39 |
Noir. |
par le temps. |
Fratres pour 12 violoncelles (1977), Arvo Pärt. |
|
|
30’41 |
Homme évanoui et écrasé par un train. |
Toujours serein |
Train en approche, cris. |
|
|
30’45 |
Noir. |
|
Id. et silence. |
|
|
30’47 |
Femme arrachant ses boucles d'oreilles en perle, horrifiée. |
… des sentinelles. Non. |
Id. |
|
|
31’01 |
Perles tombant. |
de leurs énormes et monolithiques |
Fratres pour 12 violoncelles (1977), Arvo Pärt. |
|
|
31’09 |
Montage clignotant : sous des cadavres longeant les rails d'un train, folle dans une église du tableau. |
Les vivants contre les morts. |
Id. |
|
|
31’18 |
Noir. |
Tous. |
Id. |
|
|
31’21 |
Femmes et hommes autour d'une table, plaçant leurs mains en cercle lors d'une séance de spiritisme. Anna Karénine (1948), Julien Duvivier. |
Avant que ne fleurissent |
Id. |
|
|
31’26 |
Noir. |
à nouveau le printemps |
Id. |
|
|
31’28 |
Train passant dans le blizzard et personnes marchant sous la neige et dans le vent. |
|
Id. et train passant. |
|
|
31’43 |
En superposition, et en alternance : dessin d'un mort. Puis montage clignotant : personne levant un fusil vers le ciel, femme juive. |
Eux tous, profilés sur le fond du vert luxuriant de l’été, et l'embrasement royal de l’automne, et la ruine de l’hiver, |
Fratres pour 12 violoncelles (1977), Arvo Pärt et silence. |
|
|
32’09 |
Au ralenti, saturé : voie ferrée parcourue par un train. |
avant que ne fleurisse à nouveau le printemps. Eux tous. |
Silence. |
|
|
32’23 |
Homme saluant une femme le regardant par la fenêtre d'un train, et poursuivant le train qui s’éloigne. |
|
Silence et Das Buch der Klange I - XII, V (1999), Hans Otte. |
|
|
32’51 |
Pellicule passant dans un projecteur. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
L'Esprit des Lois
|
|||||
33’02 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
33’05 |
Noir. |
|
Id. |
4 |
|
33’08 |
Acteurs incarnant au théâtre des soldats intimant à la population qui manifeste de se disperser. Soldats déposant les armes et s'unissant au peuple. La Commune (Paris, 1971) (2000), Peter Watkins. |
Écartez - vous. Première sommation, nous allons faire usage de la force. Deuxième et dernière sommation, nous allons faire usage de la force. Dispersez-vous. |
Personnes protestant et criant. |
|
|
34’08 |
Hommes derrière une barricade attaqués par des soldats. |
- La situation de tous, dans cette heure fatale et dans ce lieu inexorable, avait comme résultat et comme sommet. Les Misérables (1862), Victor Hugo. |
Breit-sehr frisch und straff (1939), Paul Hindemith. |
|
|
34’20 |
Photographie d’Arthur Rimbaud. |
- la mélancolie suprême d’Enjolras. Les Misérables (1862), Victor Hugo. |
Silence. |
|
|
34’30 |
Femme tout en blanc se dirigeant vers un écran puis reculant de peur, les mains en l'air. |
et notre patois étouffe le |
Id. |
|
|
34’36 |
Noir. |
démocratie. (Jean Luc Godard). Les Illuminations. Démocratie (1854), Arthur Rimbaud. |
Id. |
TERRORISM CONSIDERED |
|
34’38 |
Noir. |
|
Id. |
Dissonance Films |
|
34’41 |
Femme supliant un homme jettant un bébé par la fenêtre. |
Après une révolution dans la révolution (Philippe Sollers). |
Id. |
End Lo Sung |
|
34’44 |
Noir. |
|
Au violon |
|
|
34’48 |
Saturé : torero transperçant un taureau à coups d’épée. |
|
Silence. |
|
|
34’49 |
Au ralenti : homme courant et criant en faisant claquer ses poignets ensemble. |
|
Voix masculine, accompagnée à la guitare : chant russe. |
|
|
35’12 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
35’14 |
Surexposé : photographie d’un buste de Montesquieu. |
Si je pouvais faire en sorte que ceux qui commandent augmentassent leur connaissances sur ce qu’ils doivent prescrire, et que ceux qui obéissent trouvassent un nouveau plaisir à obéir. L’esprit des lois (1748), Montesquieu. |
Id. |
|
|
35’26 |
Enfants en Asie faisant un exercice militaire. |
|
Voix d'enfants chantant et criant ensemble. |
|
|
35’31 |
Surexposé : personnes marchant courbées et vacillantes le long d'un couloir. |
Je me croirais le plus heureux des hommes. |
Silence. |
|
|
35’37 |
Noir. |
Je me croirais le plus heureux des mortels. |
Id. |
|
|
35’40 |
Saturé et surexposé : pellicule d’aspect usée et déchirée. |
Je me croirais le plus heureux des mortels, si je pouvais faire que les hommes |
Id. |
|
|
35’50 |
Couverture des volumes de l'Esprit des lois (1748), Montesquieu. |
puissent se guérir de leurs préjugés. |
Id. |
|
|
35’54 |
Saturé : visage d’un homme de profil allumant une cigarette. |
J'appelle ici préjugés, |
Id. |
|
|
35’56 |
Montage superposé : main tenant une bougie. |
non pas |
Id. |
|
|
35’59 |
Noir. |
ce qui fait qu'on ignore de certaines choses, |
Id. |
|
|
36’00 |
Surexposé : buste de Montesquieu. |
mais ce qui fait qu'on s'ignore soi-même. (Jean Luc Godard) |
Id. |
|
|
36’02 |
Couteau planté sur une surface noire. |
E arrivato Zampanò ! è arrivato Zampanò ! |
Tambours. |
|
|
36’13 |
Au ralenti : deux clowns parmi une foule de gens. |
|
Silence. |
|
|
36’18 |
Femme au bord d'une rivière. |
|
Id. |
|
|
36’22 |
Saturé : homme et femme marchant entre des voitures en feu. |
C’est qu’il n’est pas |
Choral pour orgue, BWV 721 (« Aie pitié de moi Seigneur ») (1704), Johann Sebastian Bach. |
|
|
36’27 |
Noir. |
plus permis à un gouvernement |
Id. |
|
|
36’32 |
Femmes décapitant un homme. |
c’est que tout ce qui se fait en Europe |
Id. |
|
|
35’34 |
Homme pillant un cadavre. |
c’est que |
Id. |
|
|
36’41 |
Homme regardant à travers une caméra. En superposition : cadavre d’homme dans la rue. |
en bête fauve |
Id. |
|
|
36’44 |
Homme conduisant une voiture à toute vitesse. En superposition : dessin d'homme. Combats (1915), Ernst Ludwig Kirchner. Histoire (s) du cinéma 3a (1988 - 98), Jean-Luc Godard. |
c’est qu’à l’heure qu’il est, tout près de nous là, sous nos yeux on massacre |
Id. |
|
|
36’49 |
Noir. |
on égorge les pères et les mères |
Id. |
|
|
36’52 |
Femme avec une tache rouge à la place de son sexe se trouvant situé à la hauteur de la bouche d’un Saturne dont le croquis se superpose au dessin en clignotement léger comme une flamme qui va s’éteindre, avec une femme portant une torche et au bras levé. |
on vend les petites filles et les petits garçons |
Id. |
|
|
36’55 |
Lady Macbeth id. clignotement id. avec deux corps pendus à un arbre, des taches rouges à la place du sexe et l’un en morceaux accrochés à l’arbre : des bras tranchés et attachés d’une corde à une branche, le corps pendu par les jambes et la tête plantée dans une branche. |
c’est que les enfants trop petits |
Id. |
|
|
36’58 |
Goya id. Clignotant : enfant errant dans une ville. |
c’est qu’on brûle les familles dans les maisons |
Id. |
|
|
37’03 |
Enfant errant dans une ville. |
|
Silence. |
|
|
37’09 |
Id.. Rossellini. En surimpression : homme avec une tête au bout d’un pique. |
de sorte qu’aux vivants qui leur ont envoyé le carnage |
Choral pour orgue, BWV 721 (« Aie pitié de moi Seigneur ») (1704), Johann Sebastian Bach. |
Les signes parmi nous. |
|
37’25 |
Noir. |
c’est qu’il y a dans les places publiques |
Id. |
|
|
37’27 |
Chat noir descendant les escaliers au ralenti. |
Le sort de la France |
Silence. |
|
|
37’29 |
Surexposé : homme se traînant péniblement vers une chaise. |
Suivait celui de l’Amérique. Comme dans les contes romantiques allemandes, le chat |
Id. |
|
|
37’37 |
Noir. |
qui éprouve à son tour les amours |
Id. |
|
|
37’42 |
Pieds marchant au milieu de l'eau. |
et les ambitions de son maître et les rend dérisoires. |
Id. |
|
|
37’44 |
Pieds marchant dans la rue. |
|
Cloche d’enterrement. |
|
|
37’46 |
Photographie de Marilyn Monroe. |
|
Silence. |
|
|
37’47 |
Homme et jeune femme sous la pluie. |
|
Id. |
|
|
37’50 |
Visage de femme aux mains jointes dans un geste de prière. En tons rouges : |
|
Id. |
|
|
37’51 |
Jean-Luc Godard posant les mains sur un exemplaire de De la certitude (1951), Ludwig Wittgenstein, puis les retirant. En dessous, un autre livre de la Pléiade. Sur un bureau, clés et marqueurs. À côté, JLG / JLG (1995), Jean-Luc Godard. Histoire (s) du cinéma 3a (1988 - 98), Jean-Luc Godard. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
37’59 |
Iris : détail, un visage. |
- Pourquoi Sarajevo ? |
Cloche d’enterrement et silence. |
Des ténèbres |
|
38’10 |
Noir. |
toutes les filles n’ont pas été vendues |
Id. |
|
|
38’15 |
Détail du visage d'une femme. |
mais on leur a aussi coupé la tête… |
Id. |
Je sais à quoi tu penses |
|
38’27 |
Noir. |
Et cetera, et cetera. (Jean-Luc Godard) |
Silence. |
|
|
38’31 |
Quatrièmes de couverture des exemplaires des volumes de l'Esprit des lois (1748), Montesquieu. |
C'est en cherchant à instruire les hommes, que l'on peut pratiquer cette vertu générale qui comprend l'amour de tous. L'homme … |
Id. |
|
|
38’58 |
Hommes encagoulés de blanc sur le toit d'une voiture avec une croix en bois sur le coffre. |
L'homme, l’homme |
Id. |
|
|
39’00 |
Au ralenti : homme ouvrant un canif avec sa main. |
cet être flexible, se pliant dans la société |
Id. |
|
|
39’07 |
Homme tenant un appareil photo. |
aux pensées |
Id. |
|
|
39’09 |
Femme mourant dans les bras d'un homme et s'effondrant sur le sol. |
et aux impressions des autres, est également capable de comprendre sa propre nature. lorsqu'on la lui montre, et d'en perdre jusqu'au sentiment lorsqu'on la lui dérobe. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
39’30 |
Homme poussant un autre homme au sol. |
|
Id. |
|
|
39’39 |
Photographie d'un réalisateur regardant à travers une caméra |
|
Id. |
|
|
39’46 |
Saturé et ouverture iris entourée de noir : mains d'une femme avec des ciseaux coupant une pellicule. |
- Books ? |
Id. |
|
|
39’48 |
Homme trouvant un livre et le lisant, pendant que d'autres enfants et adultes l'entourent avec intérêt. |
- That's law. |
Id. |
|
|
40’07 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
40’10 |
Homme allongé, les jambes contre un arbre, un livre à la main. |
A bas le roi ! |
Accordéon, voix féminine. |
|
|
40’32 |
Homme en menaçant et poussant un autre dans des escaliers. |
|
Silence. |
|
|
40’36 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
40’39 |
Au ralenti : homme souriant, les dents découvertes. |
|
Id. |
|
|
40’44 |
Femme nue, homme lui léchant l’anus. |
|
Id. |
|
|
40’51 |
Homme riant, et se couvrant la bouche avec la main. |
|
Id. et Arcadiana, Op. 12 : IV. Et … (tango mortale) (1994), Thomas Adès. |
|
|
40’57 |
Surexposé, en noir et blanc : François Truffaut. |
|
Arcadiana, Op. 12 : IV. Et … (tango mortale) (1994), Thomas Adès. |
|
|
41’00 |
Surexposé, en noir et blanc : Jacques Rivette. |
|
Id. |
|
|
41’04 |
Surexposé, en noir et blanc : Eric Rohmer. |
On sent que l’on tombera. Doit tomber. |
Id. |
|
|
41’08 |
Noir. |
|
Id. |
le secret et la loi |
|
41’16 |
Saturé : femme attachée à un poteau, et brûlée vive. |
|
Id. |
|
|
41’30 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
41’32 |
Homme marchant sous un arbre. |
Qu’est-ce que cela fait ? Tout est grâce. Je crois qu’il est mort presque aussitôt. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
41’37 |
Chars traversant une forêt. |
|
Id. |
|
|
41’41 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
41’43 |
Hommes courbés à genoux ponçant un parquet. |
Un homme que la justice a retranché du nombre des vivants |
Id. |
|
|
41’47 |
Homme marchant derrière les barreaux d'une prison. |
appartient au Parquet. Le Parquet est souverain @ |
Id. |
|
|
41’54 |
Noir. |
il ne dépend de personne, il ne relève que de sa conscience. |
Id. |
|
|
42’00 |
Homme serrant les poings. |
La prison appartient au Parquet |
Id. |
|
|
42’03 |
Noir. |
il en est |
Id. |
|
|
42’06 |
Juge enjoinant à une femme de garder le silence. |
le maître absolu. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
42’10 |
Homme marchant dans un long couloir obscure. |
- Ils ont vite été relâchés dans la nature. |
Id. |
- Tais toi ! |
|
42’22 |
Noir. |
|
Insight (2002), Dobrinka Tabakova. |
|
|
42’23 |
Saturé : hommes marchant en rang, les mains au-dessus de la tête. En arrière-plan : fumée d’incendie. |
|
Id. |
|
|
42’32 |
Au ralenti : homme désignant de la main un point hors-champ. |
|
Id. |
|
|
42’39 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
42’44 |
Prisonnier nu, assis et recroquevillé. |
|
Id. |
|
|
42’52 |
Femme avec un foulard autour de la bouche et du nez regardant à travers les barreaux. |
|
Id. |
|
|
42’57 |
Prisonnier d'un camp de concentration regardant à travers la fenêtre d’un train. |
|
Id. |
|
|
42’59 |
Soldats. |
|
Id. |
|
|
43’00 |
Manifestation appelant à la grève générale diffusée par la programme télévisé français C'est dans l'air. |
Grève générale, |
Id. |
|
|
43’04 |
Homme dans l'obscurité, le menton appuyé sur la paume de la main. |
- Et toujours le même slogan, et la même connerie. Tous ensemble, tous ensemble ! |
Id. |
|
|
43’13 |
Blanc |
Grève générale ! |
Id. |
la société |
|
43’20 |
Homme recourbé, la tête posée sur un bloc de bois, condamné à mort, puis décapité. Le procès de Charles I (1963), Guy Lessertisseur. |
Souvenez-vous ! (Sigmund Freud) |
Id. |
|
|
43’35 |
Au ralenti : personnes dans le procès de Nuremberg (1945 - 46). |
|
Silence. |
|
|
43’46 |
Noir. |
|
Insight (2002), Dobrinka Tabakova. |
|
|
43’50 |
Saturé et surexposé : femme et fleurs géantes. |
|
Id. |
|
|
44’04 |
Photographie de Marilyne Monroe. Iris et clignotant : corbeaux s’envolant. Les Oiseaux (1963), Alfred Hitchcock. Histoire (s) du cinéma 4a (1988 - 98), Jean-Luc Godard. |
Devenue adulte, la jeune femme se méfiant de la liberté exagérée, dont le mot souvent répété pourrait faire craindre les excès, tout comme elle sera hostile à la république |
Id. |
|
|
44’12 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
44’13 |
Banc de montage. Puis en surimpression : détail de Gabrielle d'Estrées et une de ses sœurs (1594), Anonyme, École Française. La bobine est aussi grande que le buste de la femme et sa pointe ressemble presque à celle du sein de la femme. Histoire (s) du cinéma 1b (1988 - 98), Jean-Luc Godard. |
non par principe, mais parce que l'Europe |
Id. et silence. |
|
|
44’16 |
Hommes prononçant un discours devant une foule, à la fin du XVII siècle. |
n'a pas les vertus nécessaires. (Jean-Luc Godard). |
Silence. |
|
|
44’21 |
Plusieurs personnes dansant dans une salle. This Country's Going to War, Duck soup (1933), Leo McCarey. |
|
Bande son de This Country's Going to War, Duck soup (1933), Leo McCarey. Et voix qui chantent. |
|
|
44’24 |
Noir. |
Les rebels, c’est vous ? Vous vous insurgez contre l’ordre |
Silence. |
t |
|
44’28 |
Chat se retournant, l’air terrifié. Cartoon de Tex Avery. En surimpression : texte. |
- Non, contre les privilèges ! |
Id. |
montage |
|
44’34 |
Adolescent parlant à une caméra, habillé en soldat avec un foulard sur la tête. |
Devant nous de la République |
Voix masculine chantant La Marseillaise. |
Et je vous invite à égorger les mécréants |
|
44’37 |
Adolescent tirant avec une arme à feu sur un autre dans les couloirs d'une école. |
la sensation mentale qu’il éprouvait depuis quelques temps, se transforma en un tourbillon de ténèbres |
Coup de mitraillette. |
|
|
44’41 |
Noir. |
Les pauvres gens, ceux pour qui j’avais |
Silence. |
|
|
44’44 |
Au ralenti : femme grimpant dans un wagon de marchandises d'un train du documentaire Shoah, les oubliés de l’histoire (2014), Véronique Lagoarde-Ségot, par la chaîne de télévision Histoire. |
Je les préfère [les pauvres] |
Id. |
|
|
44’50 |
Dessin : femme, homme et deux enfants manipulant une lanterne magique. |
mais uniquement parce qu'ils sont les vaincus. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
44’55 |
Gris |
|
Id. |
|
|
44’56 |
Homme avec un chapeau mexicain et une moustache, l'air en colère. |
|
|
|
|
44’58 |
Au ralenti : Cavaliers passant au-dessus d’un jeune homme enterré jusqu’aux épaules. |
[Bruit d'une voiture qui freine et accélère] |
Freinage et accélération de la voiture. |
|
|
45’06 |
Homme passant la main à travers le feu d’une cheminée. |
Je suivais mon objet sans former de dessein @ je ne connaissais ni les règles |
Silence. |
|
|
45’15 |
Noir. |
ni les exceptions. |
Id. |
|
|
45’16 |
Paysage de jour, paisible. En alternance : homme à cheval semblant mort, battu par le vent. |
Je ne trouvais la vérité que pour la perdre. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
45’19 |
Noir. |
Il n’y a que de traits noir. Histoire de l’art, « L’art moderne », I, (1921), Elie Faure,. |
Id. |
|
|
45’21 |
Saturé et surexposé en tons rouges : flammes et fumée s'élevant à l'horizon. |
|
Violons. Sergei Sergeyevich Prokofiev. |
|
|
45’28 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
45’30 |
Couverture du livre de science-fiction. |
|
Id. |
|
|
45’37 |
Écoliers aux bras croisés, l'air sérieux. |
- Vous êtes un drôle de pistolet, c'est ça que vous vouliez dire à la tribune, pourquoi vous ne l’avez pas dit ? |
Id. |
|
|
45’46 |
Fragment de texte. |
- Je l'ai dit mais je n'ai pas su me faire entendre. En même temps : Ce qui joue ici, ce n'est pas seulement cette vision rétrospective des choses qui considère tout le passé comme préparant le fait accompli. |
Silence. |
plus la pein la la [je souris encore ce n'est plus la peine depuis longtemps ce n'est plus la peine la langue ressort va dans la boue je reste comme ça plus soif la langue rentre la bouche se referme elle doit faire une ligne droite à présent c'est fait j'ai fait l'image], Image (1950), Samuel Beckett. Histoire (s) du cinéma 1a (1988 - 98), Jean-Luc Godard. |
|
45’51 |
Au ralenti : foule se pressant et tendant les mains. |
C’est également une certaine interférence des événements qui embrouille tout. (Jean-Luc Godard). Les phares, éteignez les phares ! |
Id. |
|
|
46’00 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
46’02 |
Femme au nez en sang se faisant pousser par des policiers et juge parlant animeusement. |
Politique, ça veut dire quoi politique ?! |
Id. |
|
|
46’03 |
Juge parlant animeusement. |
|
Id. |
|
|
46’06 |
Juge en hauteur, derrière le banc, dans une salle d'audience. |
Deux discours solennels prononcés par un homme se chevauchent. Le dieu des prêtres est différent de l’être suprême. Le véritable prêtre de l’être suprême c’est la nature, son temple, l’univers, son culte, la vertu, ses fêtes, la joie d’un grand peuple rassemblé sous ses yeux pour resserrer les doux nœuds de la fraternité universelle et pour lui présenter l’hommage des cœurs sensibles et pures. Sur le rapport des idées religieuses et morales avec les principes républicains et sur les fêtes nationales (1866), Maximilien de Robespierre. - Vous devez savoir, si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu. En temps de guerre, le ressort du gouvernement populaire est par nécessité la terreur, mais toujours la vertu, |
Applaudissements. |
|
|
46’24 |
Couverture d’un exemplaire de De l’Esprit des Lois (1748), Montesquieu. |
|
Applaudissements. |
|
|
46’27 |
Surexposé et saturé en tons rouge : photographie des manifestations en Grèce (2015), Alkis Konstantinidis. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
46’42 |
Surexposée et saturé en tons rouges et jaunes : presque illisible. |
- Qu’est-ce qu’elle dit ? J’entends rien ! |
Id. et vagues |
|
|
46’52 |
En surimpression : défilement d’une pellicule dans un iris. Couple au projecteur. |
- Elle dit que les pauvres sauveront le monde |
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
46’59 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
47’01 |
Femme mourant dans les bras d'une autre femme essayant de parler à un homme devant elle répétant à haute voix ce qu'il entend. |
Ils ne demanderont rien en échange. Ils ne savent pas le prix du service rendu. Ils feront cette colossale affaire. |
Brusquement : silence. |
|
|
47’46 |
Noir. |
Et … |
Id. |
|
|
47’50 |
Femme effrayée à la vue d'un monstre, puis s’évanouissant. |
Où allez-vous ? |
Bande son du film La belle et la bête (1946), Jean Cocteau. |
|
|
47’58 |
Femme avec bâton à la main et policier avec un chapeau saluant le publique. |
|
Silence. |
|
|
48’00 |
Noir. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
48’02 |
Noir. |
|
Id. |
5 |
|
La région centrale
|
|||||
48’16 |
Saturé et au ralenti : chemin avec des pierres. |
C’est une brève histoire, que celle de l’extinction en masse des espèces. |
Silence. |
|
|
48’58 |
Saturé et surexposé en tons rouges et jaunes : homme assis. |
|
Id. |
|
|
49’00 |
Saturé et surexposé en tons bleus : presque illisible. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
49’03 |
Homme portant un chapeau haut de forme et tenant une loupe devant son œil. |
|
Bande son de Dossier Secret [Mr Arkadin] (1955), Orson Welles. |
|
|
49’15 |
Noir. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
Hommage |
|
49’18 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
49’24 |
Homme tenant d'une main le revers de sa veste, remonté jusqu'au cou. |
Et pourtant aimer ceux qui sont capable de faire cela. Etre aimé d'eux peut-être. Qu'attendre de plus de l'amour ? Quelle rage de leur demander encore des comptes. Mais lui aussi parlait lentement. Cet amour ne t'empêchait pas de coucher avec ce type, alors que tu pensais si nous étions vivants. |
Id. |
|
|
50’03 |
Femme se tenant la main devant la bouche, l'air perdu et pensif. |
Mais nous sommes vivants ! – Vous m'interrogez avec quelque chose qui n'est pas vivant en vous et qui cherche en moi quelque chose qui ne peux pas vivre. Cela c’est une souffrance, c'est l'angoisse, c'est l'attente, lorsque le temps est toujours de trop et que toutefois le temps manque au temps... Dans l’attente le temps qui permet d’attendre se perd pour mieux répondre à l’attente. Et l’attente qui a lieu dans le temps ouvre le temps à l’absence de temps où il n’y a pas lieu d’attendre. (Jean-Luc Godard). |
Silence. |
|
|
50’58 |
Noir. |
He oui Ninon, c’est une fille |
Id. |
|
|
51’00 |
Mains d'un vieil homme tournées vers le haut. |
Il y a les cinq doigts. On accomplirait l’acte rédempteur. |
Id. |
|
|
51’09 |
Dessin de main tournée vers le bas. |
|
Id. |
|
|
51’12 |
Main d'homme reposant sur une main de femme. La main de femme repose sur une épaule. |
|
Id. |
|
|
51’16 |
Noir. |
Et un long moment après |
Id. |
|
|
51’20 |
Dessin de Bécassine. Caumery et Pinchon. |
Parce que les histoires que l'on raconte vont moins vite que les actions |
Id. |
|
|
51’29 |
Noir. |
ne s'accomplissent (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
51’32 |
Noir. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
51’35 |
Femme tenant un trousseau de clés à la main et touchant une clé sur laquelle est écrit « unica ». |
|
Id. |
|
|
51’51 |
La femme serrant dans ses bras un homme et, derrière sa tête, dérobant une clé d’un trousseau. |
|
Id. |
|
|
Deuxième partie
|
|||||
Sous les yeux de l’occident
|
|||||
51’57 |
Brouillon que je vais essayer de valider sans qu'il soit soumis. Noir. |
|
Silence. |
SOUS LES YEUX |
|
51’59 |
Homme poussé les mains derrière le dos par d'autres hommes. Images retransmises dans le documentaire |
|
Cris |
|
|
52’01 |
Petite fille portant un nourrisson sur l'épaule et, à côté d'elle, trois autres enfants, habillés de haillons. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
52’06 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
52’08 |
Noir. |
Dans un roman, |
Arpèges à la guitare. Raf Raf (1991), Anouar Brahem. |
HEUREUSE ARABIE |
|
52’10 |
Saturé : enfant sur le toit d'une maison, vu de dos, regardant le reste de la ville. |
Dans un roman l'intérêt, dans le pire des cas, vient du fait que |
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
52’21 |
Noir. |
très souvent les situations quelconques |
Id. |
|
|
52’23 |
Femme tenant à la main une clé. |
ont un comportement assez |
Id. |
|
|
52’26 |
Noir. |
proche du pire des cas. |
Silence. |
LES |
|
52’33 |
Dessin de soldat avec une épée et un bouclier orné d'un croissant et d’une étoile. |
|
Voix féminine chantant en arabe. |
|
|
52’35 |
Armée avec des lances, des épées et des boucliers en marche. |
|
Taabani Nibniou, Hedi Jouini (1993). |
|
|
52’41 |
Saturé en tons rouge : homme agenouillé avec un drapeau à la main. |
|
Id. |
|
|
52’45 |
Tourné en noir et blanc et surexposé : photographie de Hosni Moubarak, ancien Président de la République arabe d'Égypte. |
Je peux mourir tranquille |
Silence. |
|
|
52’47 |
Homme parlant à une femme vêtue d'une tenue traditionnelle arabe. |
Te souviens-tu encore comment nous entraînions autrefois notre pensée. Le plus souvent nous partions d'un rêve. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
52’54 |
Jeune homme dormant avec un keffieh. En surimpression : femmes agées dansant et jouant cérémonieusement de la musique autour d'une jeune femme à la poitrine nue. |
Je me sens toujours très bien les mains dans les poches même si j’ai pas un sou. |
Id. |
|
|
52’58 |
Photographie en noir et blanc d’un homme âgé assis avec à côté de lui un âne portant une télévision sur son dos. |
Je me suis toujours senti un fils de roi. |
Id. |
|
|
53’01 |
Homme âgé assis avec à côté de lui un âne portant une télévision sur son dos. |
Mais tous les égyptiens se sentent un peu fils de roi. |
Id. |
|
|
53’04 |
Saturé en tous rouge : désert. |
|
Au violon : musique traditionnelle arabe. Personnes discutant. |
|
|
53’07 |
Saturé en tons rouge : homme portant de l’encens fumant. |
L’orient est plus philosophe que l’occident, |
Id. |
|
|
53’15 |
Jeune homme et jeune femme ayant des rapports sexuels la nuit dans une chambre. |
et le moindre vanupieds vous dira de choses extraordinaires |
Id. |
|
|
53’18 |
Noir. |
Sur la vie, sur le monde. Et vous entendez chacun est philosophe |
Id. |
|
|
53’26 |
Trois personnes sur un tapis volant. |
Parce que il a le temps de réfléchir, de penser, de voir le monde passer |
Id. |
|
|
53’29 |
Armée romaine devant les murs d'une ville du Moyen-Orient. |
En occident |
Id. |
|
|
53’33 |
Croisés à cheval avec des armures et des drapeaux passant sous les acclamations de la foule. |
|
Silence, puis cris d’acclamation. |
|
|
53’38 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
53’41 |
Saturé : soldats en guerre. |
Arrêtez ! Oh le con. |
Tirs au pistolet, puis klaxon. |
|
|
53’57 |
Inscriptions en arabe sur fond noir du film Socialisme (2010), Jean-Luc Godard. |
Silence je vous ai dit. |
Silence. |
|
|
54’03 |
Au ralenti : femme se précipitant pour ramasser un tissu et s’en couvrant jusqu'au nez. |
Tout à coup, il aperçut à l’horizon derrière Tunis, comme des brouillards légers, qui se traînaient contre le sol @ |
Id. |
|
|
54’15 |
Saturé et surexposé : personnages presque invisibles. |
puis ce fut un grand rideau de poudre grise perpendiculairement étalé, et, dans les tourbillons |
Id. |
|
|
54’24 |
Surexposé, et saturé en tons bleu clair, rouges et verts : navire voguant dans la mer et drapeaux qui flottent dans le vent. |
de cette masse nombreuse, |
Id. |
|
|
54’30 |
Surexposé, en noir et blanc : mer avec de la vapeur flottant au loin dans l’air. |
des boucliers parurent. C’était l’armée des Barbares qui s’avançait sur Carthage. |
Id. |
|
|
54’37 |
Caravane dans le désert. |
Oh Salammbô.(Jean-Luc Godard). |
Aube rouge à Grozny (2000), Anouar Trio Brahem. |
|
|
55’07 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
55’11 |
Saturé, au ralenti : deux mains déboutonnant une robe bleue. |
|
Id. |
|
|
Ces fleurs perdues dans le vent
|
|||||
55’33 |
Noir. |
Dans l’ombre de l’Occident. |
Id. |
CES FLEURS |
|
55’35 |
Saturé en tons jaunes et rouges : hommes creusant avec des pelles dans le désert. Groupe d'arabophones essayant d'embarquer sur un bateau en plein désert. |
Il est certain que la représentation, plus particulièrement l’acte de représenter (et donc de réduire) implique presque toujours |
Id. |
|
|
55’59 |
Femme nue dans dans une réplique miniature de ville du Moyen-Orient, puis capturée par un homme à cheval déguisé en soldat croisé. |
implique presque toujours une violence envers le sujet de la représentation. (Jean-Luc Godard). Dans l'ombre de l'Occident @ les Arabes peuvent-ils parler ? (2014), Edward W. Saïd et Seloua Luste Boulbina. |
Id. |
|
|
56’02 |
Au ralenti, saturé de bleu : croisé levant l’épée pour frapper. |
Il y a |
Id. |
|
|
56’10 |
Noir. |
un réel contraste entre la violence de l’acte de représenter et le calme intérieur de la représentation elle-même. (Jean-Luc Godard). Dans l'ombre de l'Occident @ les Arabes peuvent-ils parler ? (2014), Edward W. Saïd et Seloua Luste Boulbina. |
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
56’22 |
Saturé : film en couleur pris avec une petite caméra numérique en 2016 d’une ville de bord de mer avec un homme à vélo. Au ralenti : deux enfants cherchant quelque chose entre les rochers, les pieds dans la mer. |
|
Silence, et vagues. |
|
|
56’40 |
Foule de personnes se bousculant dans la rue. |
Ils sont pris entre “ salamalecs ” et “ charabia ”, et les Arabes n'intéressent pas “ le monde ”. Les musulmans non plus. Si l'islam retient politiquement l'attention, le “ monde arabe ” est d’abord décor et paysage. |
Silence. |
|
|
57’09 |
Deux soldats intimant à une personne de lever les mains et de faire face au mur. |
Le monde arabe s'il existe en tant que monde n'est jamais regardé en tant que tel. |
Id. |
|
|
57’17 |
De nouveau, petite fille portant un bébé sur les épaules, trois autres enfants habillés de haillons à ses côtés. |
Il est toujours examiné comme un ensemble relativement à un pays du moyen-orient. Dans l'ombre de l'Occident @ les Arabes peuvent-ils parler ? (2014), Edward W. Saïd et Seloua Luste Boulbina. |
Id. |
|
|
57’19 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
57’23 |
Jeune femme ramant sur un lac, aidée par un jeune homme assis derrière elle. |
Ces citoyens, ces amants de la patrie, dans l’excès de leur passion, auraient voulu mourir pour elle |
Id. |
|
|
57’33 |
Saturé en tons bleus : homme à cheval au milieu d'un paysage vallonné. |
et ils allaient la tuer. Les défauts |
Id. |
|
|
57’39 |
Surexposé : autre aquarelle d’homme au turban à cheval de Eugène Delacroix. |
Et les enjeux |
Id. |
|
|
57’42 |
Femme étendant du linge, autre femme se lavant au bord d'un ruisseau. |
Les arabes, les arabes peuvent-ils parler. (Jean-Luc Godard). Dans l'ombre de l'Occident @ les Arabes peuvent-ils parler ? (2014), Edward W. Saïd et Seloua Luste Boulbina. |
Id. |
|
|
57’52 |
Femme interpellée bruyamment alors qu'elle traverse une rue dans une ville du Moyen-Orient, puis se retournant. |
Djamila, Djamila ! |
Id. |
|
|
57’58 |
Jeune homme levant les mains et montrant les paumes, puis plaçant d’un geste lent la main droite sur la paume gauche. |
Les arabes peuvent-ils parler. (Jean-Luc Godard). À demi-voix, d’une voix douce et faible disant de grandes choses : d’importantes, d’étonnantes, de profondes et justes choses, |
Id. |
|
|
58’16 |
Homme attrapant une colombe et la sortant de sa petite maison accrochée au mur. |
d’une voix douce et faible. La menace du tonnerre, la présence d’absolus dans une voix de rougegorge |
Id. |
|
|
58’27 |
Saturé : homme et enfant marchant dans le désert. |
dans le détail fin d’une flûte, et la délicatesse du son pur. Tout le soleil suggérait, au moyen d’un demi-sourire demie voix... |
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
58’36 |
Homme se jetant sur une robe posée sur le toit d'une maison de terre cuite dans une ville du Moyen-Orient. |
|
Id. |
|
|
58’44 |
Saturé : maisons se reflétant dans l'eau. |
Et d’une sorte de murmure en français infiniment pur. |
Id. |
|
|
58’55 |
Au ralenti : enfant poussant une roue de voiture. |
Qui n’eût saisi les mots, qui l’eût ouï à quelque distance, aurait cru qu’il disait des riens. Et c’étaient des riens pour l’oreille, rassurée. (Julie Delpy). |
Id. |
|
|
59’04 |
Tremblant de droite à gauche : ville en ruines avec des soldats cachés, armes à la main. |
|
Id. |
|
|
59’10 |
Surexposé : pinceau projetant de l'aquarelle sur une feuille de papier. |
Mais ce contraste et cette musique cette voix ridant l’air à peine cette puissance chuchotée ces perspectives, |
Id. |
|
|
59’22 |
Enfants jouant dans la rue, autres enfants avec un scooter et un chat. |
ces découvertes, ces abîmes et ces manœuvres devinées ce sourire congédiant l’univers. Psaume sur une voix, Autres Rhumbs (1927), Paul Valéry. Histoires du cinéma 4a (1989 - 99), Jean-Luc Godard. |
Voix d’enfants. |
|
|
59’36 |
Jeune femme parlant au téléphone en arabe, observée par un homme au chapeau de prière musulman situé derrière la vitre d’une cabine téléphonique. |
Jeune femme [traduction du dialecte égyptien]: |
Silence. |
|
|
59’57 |
Noir. |
Voix d'un enfant criant [traduction du dialecte palestinien]: Voix d’homme récitant un poème du poète palestinien Mahmoud Darwich en arabe [traduction de l’arabe classique]: |
Id. |
|
|
1h00’03 |
Noir. |
|
Id. |
Peut-être Racontera |
|
1h00’04 |
Clignotant : deux nouveaux mots s’ajoutent au texte précédemment affiché. |
|
Id. |
Peut-être |
|
1h00’09 |
Photographie d'une personne morte et défigurée, au crâne fendu. |
|
Id. |
|
|
1h00’13 |
Femme parlant devant un brasier. Main d'une autre personne s'approchant et posant l'index sur sa lèvre inférieure. |
Voix d'un homme parlant en arabe. Ici et ailleurs (1976), Jean-Luc Godard / Groupe Dziga Vertov. |
Coups de mitraillette. Ici et ailleurs (1976), Jean-Luc Godard / Groupe Dziga Vertov. |
|
|
1h00’22 |
De nouveau, personne morte et défigurée au crâne fendu. |
Id. |
Id. |
|
|
1h00’31 |
Saturé : cadavres dans un paysage désertique. |
Id. |
Id. |
|
|
1h00’41 |
Saturé en tons bleus : personne nageant dans l'eau. |
Id. |
Id. |
|
|
1h00’47 |
Saturée en tons verts et rouges : femmes habillées plongeant dans un fleuve. |
Id. |
Id. |
|
|
1h00’54 |
Livre feuilleté |
Que n’a-t-on pas écrit la nuit ? pourtant de ce qui fut écrit à partir de ces visions par Holderlin, Rimbaud. |
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
|
|
1h01’06 |
Noir. |
Nous parlions de ce qu’on voit dans un rêve |
Voix masculine d’un muezzin, en arabe. |
|
|
1h01’18 |
Saturé : aquarelle représentant un homme marchant entre des maisons. |
de couleurs de telle intensité |
Id. |
|
|
1h01’20 |
Mains de Godard feuilletant des images, dont un dessin stylisé d’une femme en robe bleue. |
Elles sont le produit de notre savoir |
Id. |
|
|
1h01’23 |
Aquarelle de femme en robe. |
concernant la lumière |
Id. |
|
|
1h01’25 |
Homme allongé sur un lit regardant au plafond où des images semblent être projetées. |
Le savoir voit ! Le contrepoint est une discipline de la superposition des lignes mélodiques. |
Concerto pour violon no 2 en mi mineur, Op. 64 (MWV O 14) (1844), Félix Mendelssohn. |
PASSEPORT |
|
1h01’35 |
Noir. |
Les mélodies n’ont pas besoin d’être identiques |
Id. |
|
|
1h01’44 |
Aquarelle d'un âne au milieu des maisons. |
non plus que parentes, étrangères l'une à l'autre. Elles ne font pas obstacle à la composition |
Id. |
|
|
1h01’49 |
Noir. |
mais il faut les tenir |
Id. |
|
|
1h01’53 |
Photographie d'un pinceau posé sur une feuille peinte. |
toutes les deux ensemble et en même temps. Dans l'harmonie les accords produisent les mélodies. |
Id. et silence. |
|
|
1h02’07 |
Surexposé et en tons jaunes : trois femmes faisant la vaisselle dans des bacs de fer posés à même le sol. |
Dans le contrepoint ce sont des mélodies elles-mêmes dont dont à l'inverse résultent les accords. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
1h02’16 |
Noir. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946), Mieczysław Weinberg. |
|
|
1h02’21 |
Trois filles et un garçon jouant dans une piscine. |
|
Id. |
|
|
1h02’39 |
Saturé : soleil couchant sur la mer. |
|
Id. |
|
|
1h02’48 |
Noir. |
|
Piano Quintet, Op. 18 - 4. Largo (1944), Mieczysław Weinberg. |
HEUREUSE Hasards de l'Arabie heureuse (2005), Frederic Prokosch. |
|
1h02’55 |
Saturé et surexposé : bateau au milieu de la mer et pêcheurs. |
|
Id. |
|
|
1h03’08 |
Femme se peingnant les mains de symboles géométriques. |
|
Id. |
|
|
1h03’09 |
Saturé : mer ondulante vue d'un golfe. |
|
Silence, puis vagues. |
|
|
1h03’41 |
Noir. |
|
Id. et silence. |
|
|
1h03’47 |
Jeune femme pleurant sur une plage, hommes chantant en arabe en arrière-plan. La fièvre (2014), Safia Benhaïm. |
|
Voix masculines accompagnées d’instruments à percussions. |
|
|
1h03’57 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h03’58 |
En noir et blanc : bris de vitres de voitures. |
|
Explosion et vitres cassées. |
|
|
1h04’00 |
Femme nue s’alongeant sur un homme nu sur un lit. |
|
Silence. |
|
|
1h04’05 |
Femme embrassant les pieds d'un homme. |
|
Id. |
|
|
1h04’07 |
Homme marchant sur des toits de maisons au moyen-orient. |
Très loin, très bas, l’océan … cent millions de vagues. |
Id. puis coups de mitraillette. |
|
|
1h04’24 |
Lac et ciel entourés de montagnes. |
si lentes que, vues d’en haut, d’en plein ciel en ciel, elles ne donnaient qu’à peine l’impression de bouger |
Silence. |
|
|
1h04’35 |
Saturé : hommes et femmes sur une plage, bateau. |
Elles glissaient sur la mer avec l’indolente précision d'un dessin de Damas |
Id. |
|
|
Archéologie et pirates
|
|||||
1h04’42 |
Noir. |
qui semble comme un grand réseau blanc sur une feuille |
Arpèges à la guitare. Raf Raf (1991), Anouar Brahem. |
ARCHÉOLOGIE |
|
1h04’45 |
Surexposé et saturé : quatre enfants au milieu de la mer. |
de verre bleu. De place en place, |
Id. |
|
|
1h04’52 |
Photo d'un coucher de soleil sur la mer. |
dans cette transparence, la forme d'un poisson frémissait puis s'éclipsait, raie géant peut-être, |
Id. |
|
|
1h05’00 |
Coucher de soleil sur la mer. |
où requin sur la voie d'eau plus froide. Vers le nord. S’aplatissait un archipel |
Id. |
|
|
1h05’09 |
Zoomé : coucher de soleil sur la mer. |
cortège de crocodiles, |
Silence. |
|
|
1h05’16 |
Surexposé : hommes dans un bateau. |
vers les jardins du sud, vers le nord. Les pirogues s'aplatissaient. Un archipel posé sur la plaque de verre comme |
Id. |
|
|
1h05’26 |
Noir. |
des moustiques. |
Id. |
|
|
1h05’27 |
Saturé en tons rouge : désert, dunes. |
|
Id. |
|
|
1h05’30 |
Vieil homme soufflant sur des braises placées sur une brique, et posant une cafetière dessus. |
|
Id. |
|
|
1h05’36 |
Palmiers secoués par un vent fort. |
|
Vent |
|
|
1h05’41 |
Rue bruyante d'une ville du Moyen Orient vue d’un balcon. |
|
Chanson en arabe provenant d’une radio résonnant dans la ville. |
|
|
1h05’45 |
Surexposé et déformé : masque d’aigle sur un homme dont on voit les mains au bas du cadre. |
|
Silence. |
|
|
1h05’52 |
Au ralenti : femme au balcon vue de dos, se retournant. |
|
Id. |
|
|
1h05’55 |
Femme dansant en regardant la caméra. |
|
Id. |
|
|
1h06’00 |
Photo d'une rue d’une ville prise avec un téléphone portable depuis un balcon. |
|
Explosions et cris. |
|
|
1h06’06 |
Au ralenti : homme enflammé courant. |
|
Id. |
|
|
1h06’12 |
Deux hommes lisant le Coran et priant. |
Le livre. Les religions du livre ont forgé nos sociétés |
Silence. |
|
|
1h06’19 |
Homme sortant d'une maison en pierre et en saluant d’autres en leur tendant la main. |
et nous avons sacralisé les textes. |
Id. |
|
|
1h06’36 |
Noir. |
Il fallait (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
1h06’38 |
Peinte à la main sur un fond noir : « Le Livre d’' » écrit en rouge et « Image » écrit en blanc. |
|
Id. |
|
|
1h06’41 |
Saturé : vidéo prise du sommet d'une montagne, montrant la mer. Le bruit du vent perturbe le microphone. |
|
Vent. |
|
|
1h06’50 |
En noir et blanc : femme dansant tandis que des hommes et des femmes assis à table la regardent. |
Ici, à Dofa, la capitale de l'Émirat, il était inconcevable qu’un mouvement subversif se soit constitué |
Silence. |
|
|
1h06’55 |
Homme et enfant entrant dans une pièce remplie de fumée de cigarette, où de nombreux hommes sont assis à table tout en regardant un écran, se plaignant de la main, et à haute-voix. Ils s’asseyent à table et commandent de la nourriture à un serveur. |
Vous êtes conscients je suppose que toutes les histoires racontées se montrent parties. quelque rumeur autre que les explosions |
Id. puis voix humaines. |
|
|
1h07’28 |
Saturé en tons jaunes et rouges, et sous-exposé : puit de pétrole en flammes. |
En effet la grande puissance impérialiste qui étendait son emprise politique sur tous les États du Golfe ne s’intéressait plus à Dofa depuis qu’il était clair que son sous-sol ne renfermait pas de pétrole. En superposition la voix de Jean-Luc Godard : un gouvernement assez puissant pour donner aux gens tout ce qu'ils veulent, |
Silence. |
|
|
1h07’50 |
Homme tirant de nuit sur des fêtards réunis autour d'un feu. Fêtards s'enfuyant à la vue de l'homme. |
assez puissant pour leur prendre tout ce qu’ils ont. Les frondeurs irréductibles de l’ordre établi avaient depuis longtemps renoncé à toute action brutale |
Id. puis chants, coups de fusil et cris. |
|
|
1h08’13 |
Sous-exposé, en noir et blanc : personnes autour d'un feu. |
la considérant comme inadéquate dans cet oasis misérable |
Silence. |
|
|
1h08’21 |
Noir. |
mais où régnait une paix souveraine |
Id. |
|
|
1h08’24 |
Paysage semi désert, vu d'une route. |
car, là où il n'y a rien, même les scélérats se résignent à l'indigence. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
1h08’32 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h08’36 |
Haut et bas de l’écran noircis pour imiter la vision d’une personne portant une burqa. Au milieu de l’écran, à travers la fente : femmes marchant couvertes d’une burqa. |
|
À la guitare : arpèges. |
|
|
1h08’52 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h08’55 |
Visage d'une femme chantant en arabe. |
|
Voix féminine, en arabe. |
|
|
1h08’59 |
Saturé en tons oranges et jaunes : match de football à la télévision aaccompagné des mots d’un commentateur sportif et photographie en couleur seppia de deux footballers. |
|
Id. |
|
|
1h09’11 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h09’12 |
Homme et femme regardant la télévision. |
On ne pouvait cependant oublier leur aptitude à se surpasser dans l'abjection |
Silence. |
|
|
1h09’23 |
Mains d'un homme enchaîné. |
lorsqu'ils sont soutenus |
Id. |
|
|
1h09’26 |
Petit enfant marchant dans une rue à la lumière du soleil sur laquelle se découpent les ombres des pales d'un moulin. |
et conseillés par des criminels d'une plus grande envergure venus de l'extérieur. |
Id. |
|
|
1h09’38 |
Noir. |
Samantar |
Id. |
|
|
1h09’44 |
Visage d'un jeune homme appuyant sur une vitre reflétant son image. |
était convaincu que la pauvreté d’un pays était sa seule sauvegarde contre les rapaces armés ou non. |
Id. |
|
|
1h09’58 |
Deux petites filles au foulard sur la tête. Mains de personnes applaudissant. |
qui n'attendaient qu'une promesse de profit pour venir le conquérir, |
Id. |
|
|
1h10’01 |
Surexposé et saturé : chameaux et hommes marchant en file dans le désert. |
le détruire et le pourrir |
Id. |
|
|
1h10’05 |
Femme vue de dos, regardant un âne. |
Et Samantar remerciait le ciel d'être né sur cette |
Id. |
|
|
1h10’14 |
Au ralenti, en noir et blanc : homme marchant dans une rue, une arme à la main. |
terre désertique démunie de toute matière première et assez ingrate pour décourager les marchés. |
Id. |
|
|
1h10’26 |
Noir. |
Le plus stupéfiant dans cette affaire |
Id. |
|
|
1h10’31 |
Rue et marché en plein air dans une ville du Moyen-Orient. |
était que les attentats étaient revendiqués par une soi-disant |
Id. |
|
|
1h10’38 |
Saturé : trois personnes sur une plage rocheuse au bord d'une mer. |
force de libération du golfe totalement inconnue et dont les tracts mal imprimés se targuaient d'un vocabulaire révolutionnaire depuis longtemps dépassé. (Jean-Luc Godard). Une ambition dans le désert (1984), Albert Cossery. |
Id. puis vent. |
|
|
1h11’30 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h11’32 |
Surexposé et saturé : deux hommes debout dans une voiture au toit ouvert, et criant des phrases en arabe. |
[traduction de l’arabe] : Le volontariat dans la brigade de... La vie est une posture... |
Id. |
|
|
1h11’35 |
Noir. |
Ni l'importance du territoire de Dofa … |
Id. |
|
|
1h11’40 |
Sous-exposée : homme se déplaçant dans l'ombre. |
|
Id. |
|
|
1h11’46 |
Ralenti et sous exposé : main glissant trois doigts dans l’ouverture d'une porte, pour l'ouvrir. |
Journal télévisé [traduction de l’arabe standard] : Voix d’homme : resté jusqu'ici en dehors de l'éclatante prospérité |
Id. |
|
|
1h12’00 |
Surexposé et saturé, au ralenti : rangée de personnes vêtues de blanc se tenant les mains, et les déplaçant vers l'arrière. Puis pieds en tongs dansant. |
des émirats voisins pouvait d'un jour à l'autre devenir un enfer. |
Voix masculines chantant un chant soufi (mystique) d'Afrique du Nord (Hadhra en Tunisie ou Aissaoua en Algérie), accompagné de percussions. (Chant d'invocation où l’on dit que il n'y a de dieu que Dieu et que Mohamed est son prophète. Éloges de Dieu et du prophète Mohamed. Éloges d'un saint patron qui est censé nous protéger). |
|
|
1h12’24 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h12’28 |
De nouveau, groupe d'hommes courant dans la rue et se pressant contre la porte d'un appartement. |
|
Id. |
|
|
1h12’34 |
Saturé : hommes en tenue militaire officielle, et commandants. |
Ce qui tourmentait le Cheick El Kadem, le premier ministre du royaume, c'était une vue de l'esprit |
Trompettes de fanfare militaire. |
|
|
1h12’47 |
Saturé, sortant à droite et réapparaissant à gauche de l'écran comme s'il était projeté sur l'écran d'une télévision cassée : libellé du film « Le Livre d'Image ». |
car il rêvait de soumettre à sa domination, l'ensemble des pays du golfe. |
Id. et puis silence. |
|
|
1h12’57 |
Saturé : maison en ruine sur une plage de roche en bord de mer. |
Il était vrai que sur cette bande de terre aride, |
Silence. |
|
|
1h13’08 |
Manifestation avec de nombreuses personnes dans la rue portant des pancartes écrites en arabe. |
Il était le maître incontesté |
À la guitare : arpèges. |
|
|
1h13’15 |
Surexposé : sultan avec une femme à ses côtés. |
puisque le vieil émir régnant, croupissant dans son harem, ne prenait plus la peine de lui donner des ordres. |
Id. |
|
|
1h13’21 |
Noir. |
Et la passion |
Silence. |
|
|
1h13’24 |
Homme au fez rouge sortant d'une voiture dont le conducteur ouvre la porte. |
pour le pouvoir, Ben Kadem l'avait ressentie depuis son enfance et maintenant à 42 ans elle le dévorait avec encore plus de densité. |
Id. |
|
|
1h13’37 |
Groupe de personnes marchant de nuit dans les dunes d'un désert. |
Mais malheureusement le monde n'était pas aussi simple que son rêve d'enfant. L'irruption du pétrole dans la péninsule sauf ici à Dofa avait détruit l'espoir de réaliser ses ambitions. |
Id. |
|
|
1h14’00 |
Palmier enflammé dans le désert de nuit. |
|
À la guitare : arpèges. |
|
|
1h14’11 |
Femmes riant dans un harem. |
Chose étrange, |
Silence. |
|
|
1h14’16 |
Noir. |
le seul homme avec lequel Ben Kadem pouvait parler franchement de son ambition |
Id. |
|
|
1h14’24 |
Palmiers secoués par un vent fort. |
c’était celui là même qui trouvait cette ambition dérisoire : son jeune cousin Samantar. |
Vent. |
|
|
1h14’33 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
1h14’36 |
Déplacement de gauche à droite : photo d'un restaurant appelé « Les coquillages » et d’une rue d’une ville de bord de mer. |
n’avait pas uniquement pour objet d’approfondir sa vision sur le jeu sanglant des grandes puissances. (Jean-Luc Godard). |
Explosions. |
|
|
1h14’53 |
Photo de Barack Obama aux côtés de l'émir du Koweït Cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah. |
|
Silence. |
|
|
1h14’57 |
Homme au fez s'approchant d'une grille d'entrée et frappant avec son bâton contre la grille. |
Il était d'une importance capitale de savoir l'opinion de Samantar sur les derniers événements survenus. |
Id. |
|
|
1h15’07 |
Noir. |
Le début d’une ère révolutionnaire à Dofa |
Id. |
|
|
1h15’12 |
Visage d'un homme plongé dans l'obscurité, puis émergeant à la lumière éclairant ses lèvres et son nez. |
était une négation totale de la possible d’une action armée dans la péninsule. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
1h15’24 |
Saturé en tons bleus et rouges : personnes ballottées par une mer agitée. |
|
Vagues. |
|
|
1h15’28 |
Personne au foulard palestinien nué autour de la tête, se traînant avec un bras sur le sable, tenant de l’autre un fusil. |
- Tu es seul ? |
Silence. |
|
|
1h15’36 |
Au ralenti, saturé en tons bleus : foule de personnes manifestant. |
- Je suis toujours ravi de te voir. |
Id. |
|
|
1h15’43 |
Sous-exposé et tourné en noir et blanc : personnes dansant au milieu de la fumée. |
- Un tel bonheur m'est rarement accordé, excellence. - Tu te détaches de moi. |
Id. |
|
|
1h15’51 |
Femme portant une écharpe à pois rouges et blancs et courant les mains en l'air. |
- Je vois que tu n'es toujours pas prêt à ce sacrifice. |
A la guitare : arpèges. |
|
|
1h15’57 |
Saturé : groupe d'hommes armés sur le toit d'une voiture, observés par un homme vu de dos se cachant derrière un mur. Au ralenti : hommes descendant de la voiture. |
- C'est l'excuse de toute ambition politique que de prétendre se sacrifier pour le bonheur du peuple. Mais le peuple ne t'a rien demandé, il veut simplement vivre en paix. |
Id. et silence. |
|
|
1h16’15 |
En noir et blanc, basculé de 180° : visage d'un homme la tête en bas, plongé dans l'obscurité. |
- Pendant que nous vivons en paix, le monde bouge. (Avec écho) |
Silence. |
|
|
1h16’23 |
Tremblements, et déplacement de droite à gauche : enfant écrivant sur une feuille de papier, observée de dos par un autre enfant. |
- Que nous importe ce monde qui bouge. (Avec écho) |
Id. |
|
|
1h16’25 |
Saturé en tons rouges : visage de femme aux mains jointes en prière. Détail de la fresque de la coupole. |
Ce sont tous des canailles, tous complices de l’imposture universelle. |
Id. |
|
|
1h16’33 |
Noir. |
- La révolution a commencé dans le royaume mais tu le sais déjà sans doute. |
Id. |
|
|
1h16’40 |
En noir et blanc, basculé de 180° : visage courroucé d'un homme plongé dans l'obscurité. |
- Je le reconnaîtrais volontiers s’il s’agissait d’une vraie révolution, mais j’en doute. |
Id. |
|
|
1h16’49 |
Saturé : tissu rouge traîné sur la plage par le vent. |
On a arrêté quelque type |
Id. |
|
|
1h16’51 |
Noir. |
connu de nos services |
Id. |
|
|
1h16’54 |
Saturé : enfants jouant avec une femme portant une burka. |
mais ils prétendent ne rien savoir. |
Id. |
|
|
1h16’55 |
Noir. |
Ils demandent même de quelle bombe il s’agit car |
Id. |
|
|
1h16’56 |
Femme et homme vus à contre jour, se faisant face dans un couloir. |
ils n’ont rien entendu. (Jean-Luc Godard). |
De nouveau, à la guitare : arpèges. |
|
|
1h17’02 |
Saturé : homme portant un voile et homme marchant dans une rue. |
|
Voitures, et personnes marchant et parlant. |
|
|
1h17’07 |
Rue de nuit, éclairée par des lampadaires, avec des gens parlant et faisant du bruit. |
|
Id. |
|
|
1h17’25 |
Femmes voilées et hommes marchant dans la rue. |
|
Id. et en arrière-plan, annonces de service d'une gare. |
|
|
1h17’31 |
Côte montagneuse surplombant la mer. Groupe de personnes marchant sur la plage. |
Ici, à Dofa, que des gens |
Silence. |
|
|
Hicham
|
|||||
1h17’40 |
Noir. |
lancent des bombes un peu partout cela me parait normal |
Id. |
HICHAM |
|
1h17’44 |
Homme touareg vêtu de blanc, assis au pied d'un palmier dans le désert, caressant une antilope. |
que pourraient-ils faire d'autre ? C'est leur seule manière d'exprimer leur révolte devant la férocité des moyens employés par le gouvernement. Quelle autre attitude serait valable ? Pour ma part, je serai toujours du côté des bombes. |
De nouveau, à la guitare : arpèges. Silence. |
|
|
Tarek
|
|||||
1h18’13 |
Noir. |
La révolution, |
Silence. |
TAREK |
|
1h18’18 |
Surexposé, en noir et blanc : hommes touareg sous des palmiers avec des ânes à leurs côtés. |
|
Id. |
|
|
1h18’21 |
Saturé en tons rouges : explosion et flammes. |
cela ne me paraît pas vital dans cette région. |
Id. |
|
|
1h18’26 |
Homme courant. |
Il est vrai qu'à notre époque |
Id. |
|
|
1h18’32 |
Saturé : enfants et personnes courant en tous sens et semblant regarder quelque chose hors champ. |
tout est possible |
Id. |
|
|
1h18’37 |
Saturé : missile tiré sur une voiture explosant. |
crois-tu que les hommes |
Explosions et cris. |
|
|
1h18’40 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h18’41 |
Saturé et sous-exposé : explosion, avec un hélicoptère en feu à l'arrière-plan. Homme tombant au sol en gémissant après avoir été touché par un missile. |
|
Id. |
|
|
1h18’43 |
Noir. |
crois-tu que les hommes au pouvoir aujourd'hui |
Silence. |
|
|
1h18’47 |
Hommes vêtus de manière formelle, avec un fez sur la tête, parlant entre eux. |
dans le monde soient autre chose |
Id. |
|
|
1h18’53 |
Saturé et au ralenti : homme courant dans une rue, avec à ses côtés une explosion. |
que des débiles sanguinaires ? |
Id. |
|
|
1h18’55 |
Noir. |
C’était peu de rêver d’être roi |
Id. |
|
|
1h18’57 |
Sous-exposé et saturé et puis surexposé : Homme visant avec un bazooka à l’épaule. |
quand on pouvait rêver d'être Faust. |
Id. |
|
|
1h19’00 |
Noir. |
Mais nul, mais nul, |
Id. |
|
|
1h19’03 |
Personne morte gisant sur le sol. |
ne rêvait plus d'être Faust |
Id. |
|
|
1h19’05 |
Noir. |
et chacun rêvait d'être roi. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
1h19’10 |
Enfant jetant des pierres sur un chien dans une rue. |
|
Id. |
|
|
1h19’16 |
Personne écrivant en arabe sur une feuille de papier. |
|
Cloud (2017), Tomasz Stanko New York Quartet. |
|
|
1h19’20 |
Aquarelle d'un homme vêtu de blanc assis sur le sol. |
|
Id. |
|
|
1h19’28 |
Saturé en tons bleus : lac entouré d'arbres. |
À Dofa, le rêve de Cheikh ben Kadem fit naufrage. La mort de son jeune amant dissipa l’ambition de soumettre à sa domination l'ensemble |
Silence. |
|
|
1h19’43 |
Voiture longeant une route suivie de personnes marchant derrière elle. |
des pays du golfe. Ben Kadem s'en vint alors confesser ses erreurs politiques |
Id. |
|
|
1h19’51 |
De nouveau, photo en noir et blanc d'un homme au visage courroucé. |
à Samantar et puis il s'enfuit et se refugia. |
Id. |
|
|
1h19’58 |
Noir. |
Samantar heureux et tranquillisé |
Id. |
|
|
1h20’01 |
Saturé : maison en ruine entourée d'antennes de télévision et d'internet. |
par ce dénouement, sortit de sa misérable cahute. |
De nouveau, à la guitare : arpèges. |
|
|
1h20’07 |
Homme souriant. |
|
Id. |
|
|
1h20’11 |
Surexposé : Photographie d'une file d'hommes vêtus de jeans et de lunettes de soleil marchant. |
|
Id. |
|
|
1h20’18 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h20’20 |
Saturé : cheval tirant une calèche passant dans une rue. |
Ce n'est que quelques mois plus tard que Samantar rencontra Tarek le long de la mer |
Silence. |
|
|
1h20’27 |
Jeune homme au turban accompagnant un homme âgé dans une prairie près d'un ruisseau et s’asseyant sur un rocher. |
et apprit la vérité de la fausse révolution fomentée par l'ancien premier ministre. (Jean-Luc Godard). Ce que je fais avec les enfants dit le fou c'est une sorte de contre-révolution. |
Id. |
|
|
1h20’43 |
Surexposé : groupe d'enfants jouant et courant. |
Un fou peut aller partout, il a une liberté totale de mouvement, et de parole. Avec l'aide des enfants j'ai fait sauter la banque et l'agence d'import export |
Id. |
|
|
1h21’01 |
Homme écrivant sur une feuille de papier, et enfant regardant ce qu'il écrit, debout devant lui, dans une maison du Moyen Orient avec des tapis, des coussins et des rideaux devant les fenêtres. |
les deux signes de l'ignominie capitaliste. |
Id. |
|
|
1h21’02 |
Saturé en tons rouges et bleus, et basculé de 90 degrés : coucher du soleil et puits de pétrole. |
Mais comment as-tu pu te procurer les explosifs ? Ils ont été repérés |
Id. |
|
|
1h21’09 |
Enfants courant derrière la caméra. Enfant portant une chemise blanche trop longue et marchant en trébuchant sur le tissu. |
par les enfants dans un vieux derrick abandonné par les étrangers quand ils cherchaient en vain du pétrole. |
Id. |
|
|
1h21’18 |
Enfant sur une route faisant tourner de la main une bobine rouge en s’aidant d’une pellicule. Reel-Unreel (2011), Francis Alÿs. |
Je te remercie. Discuter avec un fou est un privilège |
Id. |
|
|
1h21’25 |
Couverture d’un exemplaire d’Images en parole (2003), Anne-Marie Miéville. L’exemplaire est feuilleté. |
inestimable, crois moi. (Jean-Luc Godard). |
Id. |
|
|
1h21’32 |
Gros plan de la face de Bécassine. |
Crois-moi. On n'est jamais suffisamment triste. (Anne-Marie Miéville). |
Id. |
|
|
1h21’38 |
Saturé : pinceau et livre ouvert. |
|
Id. |
|
|
1h21’41 |
Saturé : photographie d'un grand pinceau et d'un crayon. |
On n'est jamais suffisamment triste pour que le monde soit meilleur. |
Id. |
|
|
1h21’53 |
Saturé : de nouveau, plage de roche en bord de mer, enfants y jouant au football. |
la terre abandonnée, la terre abandonnée, surchargée de lettres de l'alphabet, étouffée sous les connaissances et |
Id. |
|
|
1h22’10 |
Noir. |
plus guère d'oreilles qui soient à l'écoute. (Anne-Marie Miéville). |
Id. |
|
|
1h22’14 |
Surexposé et en négatif : de nouveau, petite fille aux yeux fermés, le visage levé vers le ciel et les mains tendues devant elle. |
|
Klavierquintett, Op. 18, Moderato con moto (1946) Mieczysław Weinberg. |
|
|
1h22’20 |
Détail de son visage et de sa main gauche. |
|
Silence. |
|
|
1h22’26 |
En tons bleus : détail de son visage. |
|
Id. |
|
|
1h22’32 |
Détail de sa main. |
Voici les roses de cette nuit écloses. |
La Damnation de Faust (1946), Berlioz Hector. |
|
|
Crédits
|
|||||
1h22’43 |
En blanc sur fond noir : inscription manuscrites. |
|
Id. |
Godard |
|
1h22’49 |
Noir. |
|
Id. |
|
|
1h22’54 |
Noir. |
Silenzio, si gira. |
Id. |
De Vinci, Bernanos, King Lear, Closed vision, Weinberg, Giacometti, Jeanne d'arc, Chahine, Chien andalou, Histoire (s) du cinéma, Derain, Caméra analytique, S. Walker, Artaud, Murnau, Ramuz, Hamlet, Gaumont, Miracle en Alabama, J Michelet, Histoire, Kiss me Deadly, V. Grossman |
|
1h22’58 |
Noir. |
Silenzio. Camera, moteur, motore |
Id. |
D. Guyotat, Allemagne année neuf zéro, Le dernier des hommes, J. Gozland, Johny Guitar, petit soldat, M Leroux, Liban Guerres et hommes, Salo, A Sokourov, Timbuktu, Vrai faux passeport, chute faucon noir, les carabiniers, hommes du dimanche, Blue jean, guerre de chine, les dents de la mer, Le sang des bêtes, R. Girard, V Illitch, La grève, Païsa |
|
1h23’03 |
Noir. |
partito, ciak, Odissea 14702 prima. |
Id. |
Vertigo, femme au corbeau, l'Atalante, au bord de la mer bleue, hélas pour moi, Ruby gentry, planète, 8 mai 1945, les enfants jouent à la Russie, Delacroix, Angèle, Zylberman, JLG JLG, Guerre et paix, Péguy, Les enfants de la guerre, Stalingrad, l'espoir, Inessa Armand, le silence de la mer |
|
1h23’08 |
Noir. |
|
Gong profond et inquiétant. |
|
|
1h23’10 |
En gras, s’ajoutant à la liste précédente : « TEXTES ». |
|
Id. |
TEXTES |
|
1h23’14 |
Noir. |
|
Id. |
Google, Al razutis, RM Rilke, Berlin express, l'affrontement, paysage dans le brouillard, Dostoïevski, Hollis Frampton, L. F. Céline, P de Villiers, Hans Otte, Manon, Orphée, croisée des destins, mécano de la générale, route de l'impossible, Baudelaire, Hegel, D. Vertov, terror by night, G Steiner, castoriadis, le silence |
|
1h23’19 |
Noir. |
|
Id. |
Shanghai express, A Brehem, E Vittorini T Gustavsen, Turksib, A. Schnittke, Trigon films, Liberté et patrie, P. Val, W. Faulkner, grandeur et décadence, les 2 Fédor, Wild boys on the road, Toccata for toy trains, Arvo part, Au bord de la mer bleue, Anna Karenine, Medvedkine, Après le feu, le plaisir, deux fois cinquante ans, la commune, Arditti quartet, ECM records, V. Hugo, vendémiaire |
|
1h23’20 |
En gras, s’ajoutant à la liste précédente : « FILMS ». |
Mais la langue ne sera jamais |
Silence. |
FILMS |
|
1h23’25 |
Noir. |
le langage |
Id. |
A. Rimbaud, terrorism considered, Sollers, V. Vysotsky, Montesquieu, le faux coupable, Grèce 2013, Au cœur de l'orage, La Strada, J.- S. Bach, Les chouans, Mister love, Sayat nova, Los Olvidados, Marilyn, Le premier maître, les onze fioretti, Young Mister Lincoln, Monsieur de Charette, Le chaos, Freaks, Porno, danish string quartet, For ever Mozart |
|
1h23’30 |
Noir. |
|
Id. |
Caillebotte, Balzac, Jacques rivette, Dies irae, Wyatt Earp, Tout va bien, Alexandre Nevski, Eau argentée, C dans l'air, Fantômas, Freud, procès de Charles 1er, Nuremberg, Méliès, Hortense de Beauharnais, école de Fontainebleau, Duck soup, René Charles de Lusson, Elephant, Week-end, Viva Villa, Que viva mexico, les visiteurs du soir, Elie Faure, S. Prokofiev, La fin du A |
|
1h23’31 |
En gras, s’ajoutant à la liste précédente : « TABLEAUX ». |
|
Coq chantant. |
TABLEAUX |
|
1h23’35 |
Noir. |
|
Vom Winde Beweint - 1 Largo Molto (1990), Giya Kancheli. |
las Hurdes, Beckett, metropolis, Nuit du carrefour, M. Blanchot, Vladimir et Rosa, terreur et vertu, l'esprit des lois, La dame de Shanghai, Un feu, la belle et la Bête, Emile Cohl, la région centrale, Photo Libération, Bécassine, Broswimmer, Notorius, Moubarak, Origine du XXIe siècle, A. Cossery, le visage de Dieu, Meshes of afternoon, Les 1001 nuits, Constantinople, Détective, Film socialisme, Voleur de Bagdad (R. Walsh) |
|
1h23’40 |
Noir. |
|
Id. |
Aladin magic lamp, le Messie, The crusades, Bonaparte, frères de guerre, Salammbô, Méditerranée, E. Saïd, S. Luste Boulbina, M. Koldenitzky, Nous, les dernières vacances, Djamila, Voyage à Tunis, Collier perdu de la colombe, Kanchelli, Khalled abou Khalled, gare centrale, Ici et ailleurs, la saison des hommes, Alexandre Dumas, Muezzin, P Mizraki, Mendelssohn, A. Macke, Tamaout, Détention secrète |
|
1h23’41 |
En gras, s’ajoutant à la liste précédente : « MUSIQUE » |
|
Id. |
MUSIQUE |
|
1h23’45 |
Noir. |
|
Id. |
F. Prokosch, Judex, la Bandera, Syriana, D. Sibony, La môme vert de gris, Mille mois, Premiers chanteurs des Bilad Al Sham, les silences du palais, Al leil, La fièvre, About Elly, Tunisie, Voleur de Bagdad (C. Donner), Bab' Aziz', Arabian nights, Fissures, Salafistes sexe, Maghreb, 13 hours, kerbala, Tomasz Stanko, les terrasses, 2 films inconnus, Reel unreel, La recupart, Elias Canetti, P. Weiss |
|
1h23’49 |
Noir. |
|
Id. |
EUX TOUS |
|
1h23’51 |
Surexposé, en noir et blanc : photo d'un enfant mangeant assis. |
|
Id. |
|
|
1h23’54 |
Noir. Lettres latines rouges s’y superposant à des lettres arabes blanches. |
|
Id. |
HAMIDREZA |
|
1h23’56 |
Noir. Lettres latines rouges s’y superposant à des lettres arabes blanches. |
|
Id. |
GEORGES |
|
1h23’59 |
Noir. |
|
Silence. |
NADER |
|
Postface
|
|||||
1h24’00 |
En noir et blanc : grillage avec une pancarte indiquant : « NO TRESPASSING ». |
|
Id. |
|
|
1h24’04 |
En couleur : photo d’un grillage avec une pancarte indiquant : « DÉFENSE D’ENTRER |
En réalité, disait Brecht, |
Id. |
|
|
1h24’09 |
Inscription manuscrite : |
seul le fragment |
Id. |
|
|
1h24’14 |
Au ralenti et en noir et blanc : jeunes esclaves vénérant un roi sur un trône. |
porte la marque de l'authenticité parce qu’il est le plus proche de la fonction la plus intérieure de l’acte de production. De production qui correspond à la respiration, au simple fait d’exister tout juste vécu par la conscience. (Jean-Luc Godard). Deux voix de Godard continuent de parler en se chevauchant : Marx et Engels. A leurs yeux |
Id. |
|
|
1h24’41 |
En noir et blanc : détail de la main du San Giovanni Battista (1508 - 1513), Leonardo da Vinci. |
Mais |
Id. |
|
|
1h24’44 |
Surexposé et saturé : pellicule tirée d'une bobine en rotation. |
au contraire de Balzac, |
Id. |
|
|
1h24’45 |
Surexposé, en noir et blanc : de nouveau, photographie d'un enfant mangeant assis. |
il ne faisait que satisfaire son penchant effréné pour l’homme |
Id. |
|
|
1h24’48 |
Soldats courants à travers des explosions. |
s’humiliant lui-même. |
Id. |
|
|
1h24’50 |
Photographie de Louis-Ferdinand Céline. |
|
Id. |
|
|
1h24’51 |
De nouveau, femme s’évanouissant avec les mains en l'air devant un écran. Deux fois cinquante ans de cinéma français (1995), Jean-Luc Godard. |
Qu’il n’utilisait le remords et l’expiation |
Id. |
|
|
1h24’53 |
De nouveau, femme au micro parlant lors d'une manifestation. |
d’actes d’une brutalité inouïe |
Id. |
|
|
1h24’54 |
En négatif : de nouveau, homme caché dans l'ombre, le menton posé sur la main gauche. |
|
Id. |
|
|
1h24’56 |
De nouveau, photographie de Marilyne Monroe. Iris et clignotement : corbeaux s’envolant. |
|
Id. |
|
|
1h25’00 |
De nouveau, Bécassine avec l'index de la main gauche levé. |
que pour faire miroiter le lieu |
Id. |
|
|
1h25’01 |
Surexposé, saturé en tons bleus : presque indistinguable. |
d’une transformation de |
Id. |
|
|
1h25’04 |
De nouveau, personne portant un turban, montrant les paumes et plaçant une main sur la paume de l'autre d’un mouvement lent. |
la réalité. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
1h25’10 |
De nouveau, visage d'un homme appuyé contre une vitre reflétant son image. |
|
Id. |
|
|
1h25’13 |
De nouveau, plage de roche surplombant la mer, avec une maison en ruine à côté. Deux hommes marchant entre des bateaux échoués sur la plage. |
|
Id. |
|
|
1h25’17 |
De nouveau, groupe d'hommes courant dans la rue, puis faisant irruption à travers la porte d'une maison située dans une ruelle. |
|
Id. |
|
|
1h25’22 |
De nouveau, enfant sur une route poussant d'une main une bobine rouge avec une pellicule. |
Il doit y avoir une révolution. (Jean-Luc Godard) |
Id. |
|
|
1h25’29 |
Noir, avec l'inscription « Parole et Image » |
|
The River I (1997), Ketil Bjornstad & David Darling. |
|
|
1h25’32 |
Homme en pleurs soulevant un cadavre du sol. |
|
Id. |
|
|
1h25’36 |
Photographie d'une statue représentant probablement le Christ. |
|
Id. |
|
|
1h25’37 |
Noir. |
Lorsque je me parle à moi même, je parle la parole d'un autre. Que je me parle à moi-même. D'un autre. Que je me parle à moi-même. (Anne Marie Miéville). Godard, avec une voix d’outre tombe : |
Id. et puis silence. |
|
|
1h26’58 |
Entrée du danseur cachant sa vieillesse sous un masque, et dansant jusqu'à en mourir. |
|
Das Buch der Klange I - XII (1999), I, Hans Otte. |
|
|
1h27’58 |
Noir. |
|
Silence. |
|
|
1h28’03 |
Noir. |
|
Das Buch der Klange I - XII, V (1999), Hans Otte. |
C 2018 CASA AZUL FILMS |
|
1h28’08 |
Noir. |
|
Brusquement : silence. |
Wild Bunch |
|
1h28’15 |
Logos des distributeurs : |
|
Silence. |
|